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En réponse à :


jaja jaja 25 février 2014 16:28

« à jaja le pseudo-révolutionnaire mondialiste et pas internationaliste.... »

Qui répond ici à Patriote, le néo-marxiste... tendance Crétin...puisqu’il aime les citations en voici quelques unes...

« Tandis que la bourgeoisie de chaque nation garde encore des intérêts nationaux séparés, la grande industrie a créé une classe dans laquelle toutes les nations ont le même intérêt et dans laquelle la nationalité est déjà abolie (1) » Ceci nous renvoie évidemment a la célèbre formule « les prolétaires n’ont pas de patrie », qui n’est pas seulement une boutade ironique, mais qui correspond a une conception d’ensemble de Marx et Engels, à savoir :
a) L’État national n’appartient pas au prolétariat mais à la bourgeoisie (2).
b) Les conditions matérielle, économique, sociale et politique des prolétaires sont les mêmes dans tous les pays (industriels)
. »

1) Marx, Die Deutsche Ideologie, 1846, Dietz Verlag, Berlin, 1960, p. 6, Cf. aussi p. 71 et p. 499.
2)
R. Rosdolsky dans son essai « Worker and Fatherland. A note on a passage in the Communist Manifesto », in Science and Society, summer 1975, vol. XXIX, n° 3, p. 337.

« La nationalité des travailleurs n’est ni française, ni anglaise, ni allemande, elle est le travail, le libre esclavage, la vente de soi-même (« Seibstverschacherung »). Leur gouvernement n’est ni français, ni anglais, ni allemand, il est le capital. Leur air natal n’est ni français, ni allemand, ni anglais, c’est l’air de l’usine. La terre qui leur appartient n ’est ni française, ni anglaise, ni allemande, c’est quelques pieds sous la terre (5) ».

5)Marx, L.Jeber Friedrich Lists Buch “Das nationale System der politischen Ekonomie ». 1845, in Sozialistische Politik, Berlin, n° 19, August, 1972, p. 103.

« Les prolétaires ont dans tous les pays un seul et même intérêt, un seul et même ennemi, un seul et même combat ; dans leur masse les prolétaires sont déjà par leur propre nature dépourvus de préjugés nationaux, et toute leur formation culturelle (Bildung) et leur mouvement sont essentiellement humanistes (humanitarisch), antinationaux. Seuls les prolétaires peuvent abolir la nationalité, seul le prolétariat en réveil peut conduire à la fraternisation des diverses nations (6). »

6)Engels, " Das Fest der Nationen In London », op. cit., p. 614.

«  Déjà dans cette fête du 10 août ont été exprimés des principes aussi bien communistes que cosmopolites", et le meeting de septembre 1845 dont l’article décrit avec enthousiasme l’esprit de fraternité internationale est désigné comme une « fête cosmopolite (7) ». Bien entendu, Engels prend soin de distinguer ce cosmopolitisme communiste du « cosmopolitisme hypocrite, égoïste, privé, du libre-échange (8) », et du pseudo-cosmopolitisme d’un « socialiste patriote » comme Louis Blanc.

7)Engels, op. cit., p. 615-616. /
8. idem, p. 611.

 « En réalité, l’idée d’une cosmopolis, d’une cité universelle dépassant les frontières nationales, se trouve au cœur de la réflexion de Marx et Engels sur la question nationale à cette époque. Il ne s’agit pas pour eux, comme pour les philosophes stoïciens de la Grèce antique, d’une pure aspiration morale, mais d’un projet politique à l’échelle historico-mondiale, résultant d’un bouleversement révolutionnaire. Dans l’Idéologie allemande, Marx souligne que c’est seulement par la révolution communiste que l’histoire devient intégralement une «  Weltges-chichte » ; ce n’est que par une telle révolution que « les individus particuliers sont libérés des diverses barrières nationales et locales, mis en rapport pratique avec la production (y compris spirituelle) du monde entier, et mis à même d’acquérir la capacité de jouir de cette production universelle de toute la terre (création des hommes) (18) ».

18) Marx, Die Deutsche Idéologie, p. 34. voir aussi p. 33 : « Le prolétariat ne peut exister qu’à l’échelle historico-mondiale [Welgeschichtlich], comme le communisme, son action ne peut se réaliser que comme existence « historico-mondiale ».


« Dans une société dans laquelle (selon les mots du Manifeste « le pouvoir public perd son caractère politique » et l’État en tant que tel dépérit, il ne peut pas y avoir de place pour des « États nationaux » séparés (29)". Bien entendu, comme Marx l’a souligné dans le Manifeste, dans un premier moment, le prolétariat doit prendre le pouvoir dans le cadre d’un État national, mais cet État national séparé prolétarien ne sera qu’une étape transitoire vers la société sans classes et sans État de l’avenir, puisque la construction d’une telle société « n’est possible qu’à l’échelle internationale (30) ! »

29) R. Rosdolsky, “Workers and fatherland... « , p. 335.
30. Marx, Engels, Critique des programmes de Gotha et d’Erfurt, Editions Sociales, Paris, 1950. p. 25.



 »Marx craignait que l’idéal cosmopolite serve aux prétentions d’hégémonie d’une « nation modèle » ; il ne pouvait pas prévoir que, presque un siècle plus tard (1949-1952), par une ironie de l’histoire, en Europe de l’Est ce fut (entre autres) au nom de la « lutte contre le cosmopolitisme » que les partisans de l’Etat-guide et du socialisme dans un seul pays exterminèrent leurs adversaires, pour la plupart des anciens des Brigades internationales d’Espagne..."



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