Cette proposition de Mme Royal arrive en réaction au sondage du CEVIPOF qui indiquait que 60% des français considéraient les élus comme corrompus. Cette méthode est très révélatrice. Fidèle à sa stratégie du « doigt mouillé », Mme Royal attend de sentir d’où vient le vent avant de proposer une mesure qu’elle pense a priori en accord avec l’opinion d’une majorité de citoyens.
Comme sur la Turquie, cette nouvelle incartade montre les limites de cette méthode. Un « jury populaire » de quelques dizaines de personnes ne peut en effet être statistiquement représentatif (ce n’est pas pour rien que les sondages utilisent des échantillons d’environ 1000 personnes « représentatives »). Le jugement ou l’évaluation d’une politique publique porté par ce « jury populaire » serait donc forcément biaisé, quelque soit la méthode de désignation. On est donc bien en pleine démagogie, et c’est regrettable, car il est en effet essentiel que politiques et citoyens retrouvent les clés d’un dialogue nécessaire.
On attend/espère donc des propositions plus réalistes de la part de nos candidats sur ce sujet.
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