Lundi 10 mars 2014 :
Patrick Buisson : le dictaphone s’est allumé tout seul.
Gilles-William Goldnadel, l’avocat de Patrick Buisson qui la semaine dernière démentait l’existence même d’espionnage, a changé de version ce lundi.
C’est un changement de version qui - bizarrement - est passé presque inaperçu ce lundi. Au tribunal de grande instance, Gilles-William Goldnadel, l’avocat de Patrick Buisson chargé de défendre ce dernier dans l’affaire des écoutes au palais de l’Élysée, a assuré que le dictaphone de la discorde était utilisé à l’Élysée par Patrick Buisson dans l’unique but de « prendre des notes, comme vous le feriez » ; pour « faire des contre-propositions » lors des réunions de travail. Des bandes qui n’ont, par l’inadvertance du conseiller Buisson, pas toutes été détruites, plaide l’avocat. Des propos qui n’ont pas échappé au site d’information Le Lab.
« Si j’ai bien compris, le dictaphone de mon client s’allume automatiquement à la voix. Si le dictaphone s’est ouvert malencontreusement, tout le raisonnement de maître Malka (l’avocat de Carla Bruni, ndlr) s’effondre », déclare-t-il notamment.
Problème, la semaine dernière encore, la stratégie de défense était toute autre puisque Gilles-William Goldnadel niait l’existence même de ces enregistrements ou de toute écoute de Nicolas Sarkozy.
Dans un second temps, alors que les bandes commençaient à fuiter dans la presse, Goldnadel avait toutefois changé son fusil d’épaule, affirmant que si son client avait pu enregistrer Nicolas Sarkozy, « jamais il ne l’avait fait à l’insu du président ».