’’’’’’’’’’’Le président F. Hollande pourrait bien avoir mis ce parti dans une situation dont il ne se relèvera pas.’’’’’’’’’
mais j’espère bien que ce parti ne se relèvera pas.
---------Pierre Gattaz président du Medef s’exprimant devant 200 chefs
d’entreprises précise bien que l’usage que feront les entreprises de la
baisse des cotisations sociales ne sera pas contrôlé, y compris la
distribution des dividendes.
Le ministre du travail, Michel Sapin salue « un texte parfaitement satisfaisant car il est réaliste », tandis que Harlem Désir, premier secrétaire du PS y voit « l’enclenchement de la dynamique du Pacte de responsabilité ».--------
mais cela ne passe pas, la preuve :
CGT et FO, hostiles au Pacte de responsabilité, ont refusé de signer le texte. Pour la CGT , c’est un « simulacre de discussion » ; pour FO, avec ce Pacte, le patronat c’est « prend l’oseille et tire toi ». Contre le Pacte de responsabilité, les deux confédérations appellent à la grève et à des rassemblements le 18 mars avec les syndicats FSU et Solidaires.
L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
Cent mille milliards de dollars : tel est le montant atteint par la dette mondiale. Deux fois et demie son montant il y a douze ans ! Cette explosion de la dette — en majorité dette des Etats — résulte d’abord du renflouement des grandes banques par les principaux gouvernements capitalistes (à commencer par celui des Etats-Unis) qui ont emprunté sans limite à cet effet.
Ainsi gonflée par les retombées de la faillite capitaliste, cette dette devient l’argument au nom duquel l’Union européenne ordonne à la France d’aller plus vite, plus loin, plus fort, dans la réduction des dépenses publiques.
C’est en réponse à ces injonctions que le pacte de responsabilité a été signé la semaine dernière, sur demande du gouvernement, par le Medef et la CFDT. Il s’agit d’assujettir la société entière — et pour commencer la classe ouvrière et ses organisations — au renflouement d’un système capitaliste failli. « Ce pacte est un enjeu historique », commente Gattaz, qui ajoute : « Avec les syndicats, nous avons pris notre destin en main et dressé une feuille de route pour les mois à venir sur le pacte de responsabilité » (1).
« Avec les syndicats » ? Les jaunes, oui : la CFDT, comme de coutume, a répondu à l’appel. Mais ce n’est pas le cas de la CGT et de la CGT-Force ouvrière, qui, avec la FSU et Solidaires, appellent à la grève et aux manifestations du 18 mars contre le pacte de responsabilité.
Face à l’échec de cette tentative d’imposer l’ordre corporatiste, et craignant que le seul soutien de la CFDT ne suffise pas, Gattaz s’inquiète. « La France a besoin d’un gouvernement de combat », réclame-t-il. Un tel gouvernement est rendu improbable par la crise de décomposition des institutions. Gattaz le sait. Mais a-t-il le choix ?
Faute de mieux, ce gouvernement est le seul à même de soumettre, au lendemain des élections municipales, le pacte de responsabilité au vote du Parlement. Hollande s’y est engagé. Mais y parviendra-t-il ? Qui lui viendra en aide ?
Le 5 mars, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, prenant la parole à Paris dans un meeting de soutien à Anne Hidalgo, candidate du PS, déclare : « Certains de mes camarades se demandent ce que je fais là ce soir : je suis chez moi ici » (2). Le même Pierre Laurent, pourtant, deux jours plus tard, en appelle à « dire non (…) au pacte de responsabilité », soulignant la nécessité de « protéger les politiques locales contre les injonctions d’austérité » (3). « Protéger les politiques locales contre les injonctions d’austérité »… en s’alliant au parti dont les ministres, au nom du pacte de responsabilité, étranglent les finances locales et s’apprêtent à leur imposer une nouvelle coupe de 10 milliards d’euros ? Comment appeler cela sinon du double langage ?
Le refus du pacte de responsabilité sera au centre de la mobilisation ouvrière du 18 mars. Ce rejet s’exprimera également, sous d’autres formes, le 23 mars, lors des élections municipales.
Aucune alliance avec les fossoyeurs des services publics et de la démocratie que sont les partisans du gouvernement Hollande-Ayrault !
(1) Le Figaro. Gattaz précise qu’il s’agit d’imposer la « baisse du coût du travail » et de « supprimer l’intégralité des cotisations familiales ».Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération