Dans une conception religieuse, il y a une volonté divine qui pilote et qui a un but et une stratégie pour la terre et l’univers : l’univers est finaliste.
Dans une conception athée l’univers est régi par le hasard, les mathématiciens appellent cela un chaos, il ne se comprend plus de manière finaliste.
Il y a une remarque de taille à faire : dans la vision religieuse des choses, pour parler des principales religions, la finalité de la création ne se trouve pas en elle-même, mais au-delà du temps. C’est-à-dire que le but pour lequel l’univers existe n’est jamais atteint, même à la fin de celle-ci, mais est réalisé dans l’Eternité. L’argument physico-téléologique de l’existence de Dieu, fondé sur cette idée de finalité, n’est pas probant, comme Kant l’a montré, et cela se comprend si l’on a en tête cette idée d’un but transcendant, au-delà du monde des phénomènes.
En ce qui concerne la conception athée : il est faux de dire que l’univers est régi par le hasard, puisqu’il obéit au contraire à des lois. J’aimerais donc savoir si selon la conception athée ces lois sont le fruit du hasard. Autrement dit, le fait que deux particules de charges opposées s’attirent l’une l’autre, plutôt que l’inverse, a-t-il été décidé tout seul, par conséquence d’un évènement survenu à la naissance de l’univers, ou bien est-ce une loi immuable qui se retrouverait dans tout univers créé, en faisant l’hypothèse qu’une multitude d’univers existent ?
En ce qui concerne votre conclusion selon laquelle seul le vivant est finaliste, je dois vous prévenir que vous vous aventurez dangereusement sur les terres hostiles de l’hétérodoxie en matière de darwinisme. En effet, selon la théorie darwinienne, ce n’est pas la fonction qui créée l’organe, mais l’organe qui fait la fonction. Ainsi, les mutations qui surviennent dans l’évolution du vivant ne lui donnent du sens qu’a posteriori. Elle fait simplement apparaître une flèche du temps dans le phénomène du vivant, de la même manière qu’on peut la mettre en évidence dans tout phénomène physique non-réversible, ce qui est le cas de la plupart des phénomènes physiques. Qu’un espèce se soit vue dotée d’un bras supplémentaire et en tire avantage ne signifie nullement, dans le paradigme darwinien, qu’il y avait une finalité dans cette dotation (i.e. que cela devait arriver selon un plan conçu de toute éternité), mais que le vivant, en tatonnant à l’aveugle, en est parvenu jusqu’à cette espèce de manière totalement fortuite.
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