A propos de son illustre et richissime grand’père si bon, si généreux :
"Dans son journal publié par Gallimard, Jean Cocteau relate un échange avec le marchand Paul Rosenberg :
"Le jour de la mort de Renoir, je rencontre Paul Rosenberg. Il me dit :
“Je suis marchand de tableaux, que voulez-vous, et je donne de petites
sommes à la domestique de Renoir pour qu’elle m’annonce sa mort avant
les autres. Elle me téléphone ce matin... Un client arrive rue La Boétie
et je devine tout de suite qu’il sait et qu’il imagine que je ne sais
pas. Bref, il veut “acheter vivant” et moi je fais semblant de vendre
vivant et je “vends mort”. Vous suivez ? Le monsieur croit qu’il me
roule".Paul Rosenberg commence alors à se rendre compte, d’après ma
tête, que son histoire est sordide. Et il ajoute : “Il y a quelqu’un qui
a dû bien rire là-haut. C’est le père Renoir.”
Croyez-vous qu’il y ait des gens ignobles, des gens qui profitent de tout et même des morts ? "
Jean Cocteau, Le Passé défini, Gallimard, 1954, Tome III.
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