Les « réformes » successives des retraites à partir de 1982 ont matraqué les retraités. Parmi eux les mieux lotis s’en sortent relativement bien mais pour les petites retraites c’est catastrophique.... de 1945 à 1982 le système allait vers le mieux, l’extension des garanties ( mode de calcul des pensions plus généreux (1971), retraites complémentaires obligatoires (1972), retraite à 60 ans au lieu de 65 (1982)...)

Puis vint la réforme Balladur (1993) qui a tué de nombreux retraités en devenir avec l’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein, de 37,5 ans à 40 ans, l’augmentation du nombre d’années de travail pour le calcul du salaire annuel moyen, sur lequel est calculée la pension de retraite : on passera désormais aux 25 meilleures années, au lieu des 10 meilleures. Sans oublier la réévaluation des pensions et des années de salaire passées se fera désormais sur la base de l’évolution des prix, et non plus sur celle des salaires. Ce qui se traduira par une diminution importante des pensions de retraite.

Toutes celles et tous ceux qui arrivent aujourd’hui à la retraite et qui sont restés au chaud chez eux dès cette première attaque de Balladur contre les retraites peuvent aujourd’hui se mordre les doigts. Dire que les directions syndicales confédérales étaient pourries et ne voulaient pas d’une lutte à mort contre ces mesures iniques ne les soulagera pas. A plusieurs millions de plus et en bloquant tout, en paralysant toutes les boites de ce pays nous n’en serions pas là... Les directions syndicales pourries auraient été débordées et n’auraient pu contrôler la hargne populaire...

Il faut quand même savoir que la France n’a jamais été aussi riche qu’elle ne l’est aujourd’hui... Qui s’approprie aujourd’hui sans vergogne les fruits du travail produit par les salariés et qui sont nos seuls et véritables ennemis ? Beaucoup trop parmi nos « amis » cherchent à masquer les responsabilités des capitalistes et des financiers dans toutes les régressions sociales que nous subissons en nous présentant des boucs émissaires de seconde zone..

Mes amitiés à ton père Pat de la part d’un retraité qui a juste un petit peu plus que lui pour vivre...