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eric 31 mai 2014 11:43

Mon dieu !
La Russie a décolonise pour deux raisons. Comme l’a prouve Jacques Marseille, dans 90% des cas, les colonies constituent un cout et non un revenu pour les métropoles.
Fondamentalement, la Russie a beaucoup gagne a ne plus soutenir a bout bras la plupart des républiques périphériques. A ne plus partager.. Bon Ok, il y a du petrole en Azerbaidjan et au kazakhstan, mais pour l’essentiel en développement, et la russie a assez affaire pour développer ses propres ressources.
Le second facteur est démographique. Elle n’avait plus les moyens humain de maintenir son emprise. Sous toute la période Brejnev, on constate le repli de l’élément russe sur toutes les marges de l’empire. Et cela, meme quand il n’y avait pas d’aurtochtones a natalite plus forte. Ainsi, l’extrême orient se dépeuple mettant en danger la presence russe future avec des voisins comme la Chine.
Idem dans le caucase russe, ou en plus il y a des autochtones. Tous les russes se barrent.
Que Poutine cherche a avoir en politique etrangere les mêmes methodes qu’en interne oui. La force, l’unilatéralisme, l’arbitraire, sans doute.
Dire que cela renforce la Russie a long terme...
On peut comprendre qu’il veuille maintenir dans la sphère d’influence des régions qui ont toujours été dans l’orbite russe. Mais il ne faut pas s’illusionner sur l’efficacité de ses méthodes.

La Géorgie, avait toujours été liée a la Russie par des liens très denses. Poutine a mis la main sur l’Ossétie, l’Abkhazie, mais aujourd’hui, a Tbilissi, les gamins ne parlent plus le russe, du jamais vu, et lorgnent tous vers l’occident. Dans tous le pays,tout est bilingue anglais.
Dans tous le caucase Russe, les gens ont des idées assez précises sur le responsable de cet etat de chose et c’est peu de dire que cela pousse peu a la philosophie.
Au Tatarstan, on a l’impression que la moindre décision, même en apparence la plus anodine, n’a pour but que d’accroitre les marges de manœuvre vis a vis du grand frère.
En Ukraine, les éléments pro russe et russo réticent étaient a peu prêt a égalité. Désormais, avec le départ de la Crimée, les europhiles sont structurellement majoritaires et plus remontes que jamais contre la Russie pour ceux qui l’étaient déjà.

Et puis, il est confronte a un redoutable problème intérieur. La Russie, ce n’est pas le tiers monde. Les inégalités sociales hallucinantes sont très récentes. Ce n’est pas comme quand cela a toujours existe. La population bénéficie d’un haut niveau de formation. Elle a baigné 70 ans dans un bain de marxisme qui explique pas mal ce que cela signifie tous cela. D’où vient l’argent a qui il va, pourquoi et comment.
le régime s’achemine vers toujours plus de contrôle social a l’ancienne dans une société qui a toutes les raisons de revendiquer sa modernité.

Bref, a mon avis, vous prêtez a Poutine des priorités qui sont les vôtres. Il a d’autres chats a fouetter. ceux-ci sont d’abord internes. La presence accrue de la Russie sur la scene internationale est certainement une bonne chose ( elle est plus raisonnable que l’amerique d’obama ou la france de hollande), mais il y a peu de chance qu’elle deviennent réellement déterminante. Elle rest marquee : par des nécessités intérieures. Avec la Crimée, Il se prend de la popularité pour trois ans comme Hollande pour trois mois au Mali. Elle est marquée aussi par le fait qu’en pratique, on assiste a des réactions, un peu desordonees et au dernir moment plus qu’a la mise en oeuvre d’une politique longuement murie.
Compte tenu de ses possibilités d’influence en Ukraine, des enjeux pour la Russie, un Poutine aussi machiavélique que vous le décrivez n’aurait jamais laisse se développer cette crise...


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