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philouie 7 juillet 2014 13:37

Reprenons notre fil et continuons de le dérouler.

Pierre Régnier voudrait revenir à un christianisme pur, le jésuisme, dit-il.
un christianisme qui se dépouillerait de ce que l’église à ajouté de malsain.
Il suffit de garder la base du christianisme « Dieu est Amour et il est le bien suprême ». (cela dit en passant, je ne suis pas sûr qu’il y ai dans l’évangile et dans la bouche de jésus de telles affirmations .... à vérifier donc).

Il est évident qu’avec une telle proposition, il ne puisse y avoir de « bonne violence ».
Puisque le « bon » est l’attribut ultime de Dieu, la violence ne saurait faire partir de l’acte de Dieu, sauf à croire que Dieu puisse être violent ce qui est en contradiction avec l’idée d’un Dieu Amour et l’idée d’un Dieu Bien Suprême.

Nous avons vu que les propositions d’Augustin, visant à justifier dans ce contexte la violence, en arguant d’un but supérieur, son en réalité des perversions. des perversions de l’esprit.

Pierre Régnier à raison de rejeter ces justifications. Par contre, il se trompe en croyant qu’on supprimant les justifications de la violence on supprimerait les violences elle-même et que l’humanité accèderait à la paix universelle.
Simplement les justifications, aussi perverses soient-elles, ne sont pas les motivation de la violence. On la très bien vu avec le cas du colonialisme, les justifications sont d’apporter la civilisation, les motivations sont d’accaparer les ressources. Il y a tout lieu de croire que de supprimer les justifications ne supprimerait pas les motivations. Le seul bénéfice qu’il y aurait ici, c’est de sortir de la perversité et du mensonge pour voir la réalité en face.
Voir la réalité en face, seule façon raisonnable d’aborder un problème.
Or, si nous avons bien suivit le raisonnement, c’est parce qu’Augustin s’attache à cette théologie du Dieu Bien Suprême, qu’il est conduit à trouver des justifications perverses à ces actes violents.

Ce n’est pas en supprimant Augustin, qu’on supprimera la logique qui découle de la théologie. En déclarant que Dieu est le Bien Suprême, il y a et i y aura toujours, une part résiduelle du réel dont nous seront que faire, parce que nous ne saurons pas l’établir comme étant le mal, et parce que nous ne saurons les justifier autrement que par une perversion du langage transformant le mal en bien.


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