le distinguo fait par l’auteur entre « faute médicale » et « aléa médical » est certes un concept de classification indispensable,mais le rangement d’emblée des dossiers présentés dans l’une de ces deux catégories est impossible la majorité des cas appartenant à une catégorie intermédiaire et malheureusement seule la procédure contentieuse permettra leur qualification, celle-ci n’ayant d’ailleurs qu’une seule valeur juridique, et aucunement médicale ; je prendrai 2 exemples que l’auteur-médecin comprendra aisément : un chirurgien-orthopédiste opère un patient âgé porteur de plusieurs pathologies, afin d’augmenter son confort de vie. La suite désastreuse n’est pas imputable à la technique chirurgicale, irréprochable, mais aux pathologies associées ; l’avocat du chirurgien parlera d’aléa ; celui de la partie civile (la plainte étant souvent pénale) de faute,le risque lié aux pathologies associées étant prévisible. Autre exemple en cancérologie : la pose d’un cathéter avant chimio chez un patient thrombopénique, faite par un étudiant, se passe très mal, avec une hémorragie : l’avocat de l’hôpital plaide l’aléa, l’avocat du patient la faute, le dossier de transmission au service d’anesthésie pour la pose du cathéter n’ayant pas attiré l’attention sur la thrombopénie...et je pourrais continuer...
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