Toute cette conversation fait abstraction de plusieurs non-dits.
1-Le POUVOIR. Le mariage permet-autorise-exonère tous les abus de pouvoir sur les enfants. Un juge de la cour supérieure du Québec en a décidé ainsi contre un demandeur qui alléguait, témoignages d’experts psychiatres à l’appuis, avoir été traumatisé gravement par des parents se justifiant par l’observance religieuse ;
2-C’est ce POUVOIR que cherche à « répéter » les homosexuels souhaitant adopter des enfants ;
3-C’est aussi ce POUVOIR de « répétition » qui motive le choix de l’exercice de bien des « professions » ;
"(…) je connais les
défenses du lecteur qui n’a pas fait d’analyse, les sentiments de culpabilité
qui s’instaurent en nous dès lors que l’on nous parle de la cruauté tandis que
la voie du travail du deuil doit encore rester fermée. (…) Nous sommes
tellement habitués à percevoir tout ce qui nous est dit comme des prescriptions
et des prédicats moraux que la pure information est parfois ressentie comme un
reproche et n’est, par conséquent, absolument pas reçue. Nous nous défendons à
juste titre contre de nouvelles exigences, quand on nous a déjà trop demandé en
nous imposant trop tôt, et souvent par la force, les règles de la morale.
L’amour du prochain, le don de soi, l’esprit de sacrifice – que de belles
formules, mais quelle cruauté ne peuvent-elles pas cacher pour la simple raison
qu’elles sont imposées à l’enfant, et ce dès une époque où les dispositions à
l’amour du prochain ne peuvent pas être présentes. Du fait de la contrainte, il
n’est pas rare qu’elles soient même étouffées dans l’œuf, et ce qui reste n’est
alors qu’une inlassable astreinte. C’est comme une terre trop dure sur laquelle
rien ne pourrait pousser, et le seul espoir d’obtenir malgré tout l’amour exigé
réside dans l’éducation de ses propres enfants, que l’on peut à son tour
contraindre impitoyablement."A. Miller, C’est pour ton bien –
Racines de la violence dans l’éducation de l’enfant, Paris, Aubier, 1984,
traduction Jeanne Étoré, p. 21
»Le principe pédagogique selon
lequel il faudrait “ orienter dès le départ l’enfant dans une certaine direction
” naît du besoin de dissocier du soi les éléments inquiétants de sa propre
intériorité et de les projeter sur un objet disponible. Le caractère malléable,
souple, sans défense, et disponible de l’enfant en fait l’objet idéal de ce
type de projection. L’ennemi intérieur [la face cachée de sa propre
lune], peut enfin combattre à l’extérieur ». A. Miller, C’est pour ton bien,
supra, p. 111. Ibid., p. 112.
4-Le SACRÉ c’est en réalité la quête de l’unité de soi. Autant je ne peux nourrir l’AUTRE en me sustentant, autant est illusoire de se nourrir de l’AUTRE.
5-Pour ceux qui ont faim et soif de « vérité », ils trouveront au moins trois textes qui énoncent une démarche iconoclaste à l’adresse suivante :