Vous
trouverez ma citation à la page 146 du livre
de Michelet
Les discours et les déclarations des
révolutionnaires de l’époque attribuent le « sang impur »
aux contre-révolutionnaires.
« C’est au Dieu des armées que nous adressons nos vœux : notre désir est d’abreuver nos frontières du sang impur de l’hydre aristocrate qui les infecte : la terreur est chez eux et la mort part de nos mains. Citoyens ! nous serons vainqueurs. » Lettre écrite par 45 volontaires du 3e bataillon de la Meurthe à la municipalité de Lunéville, le 10 août 1792.
Henri Beaumont, Histoire de Lunéville, éditions E. Bastien, 1900, p.319.
Henry Jean Poulet, Les volontaires de la Meurthe aux armées de la Révolution, 1910, éditions Berger-Levrault et cie, p.251.
« Quel espoir peut rester à l’empereur et au roi d’Espagne depuis que la justice nationale a scellé la liberté française par le sang impur de ses tyrans ? » Discours de Jacques Nicolas Billaud-Varenne devant la Convention nationale, le 20 avril 1794.
Réimpression de l’Ancien Moniteur : Convention Nationale , tome XX, 1861, p.266
« Nous sommes ici à exterminer le restant des chouans, enfouis dans des bois ; le sang impur des prêtres et des aristocrates abreuvent donc nos sillons dans les campagnes et ruisselle à grands flots sur les échafauds dans nos cités. Jugez quel spectacle est-ce pour un républicain animé, comme je le suis, du plus pur amour du feu le plus sacré de là liberté et de la patrie qui brûle dans mes veines. » Lettre de Cousin à Robespierre, à Cossé le 27 nivôse an II (16 janvier 1794).
P.J.B Buchez et P.C. Roux, Histoire Parlementaire de la Révolution française, ou Journal des Assemblées nationales depuis 1789 à 1815, tome 35, 1837, p.400.
« Eh bien, foutre, il n’en coûtera pas plus pour anéantir les traîtres qui conspirent contre la République. La dernière heure de leur mort va sonner ; quand leur sang impur sera versé, les aboyeurs de l’aristocratie rentreront dans leurs caves comme au 10 août. » Jean-René Herbert, Le Père Duchesne
P.J.B Buchez et P.C. Roux, Histoire Parlementaire de la Révolution française, ou Journal des Assemblées nationales depuis 1789 à 1815, tome 35, 1837, p.400.
« Par toute la France le sang a coulé mais presque partout cela a été le sang impur des ennemis de la Liberté, de la Nation et qui depuis longtemps, s’engraissent à leurs dépens. » Napoléon Bonaparte, lettre écrite à son frère Joseph, le 9 août 1789.
J. Tulard, Napoléon : ou le mythe du sauveur, Fayard, 1989.
La version de l’Histoire que vous proposez est récente. Elle date des années 2000 :
Dimitri Casali, L’histoire de France
interdite, 2012, : « La phrase « qu’un sang impur
abreuve nos sillons » est tout particulièrement déformée et
vidée de son contexte. Elle signifie, en vérité, que les soldats
de 1792 étaient fiers de verser leur propre sang pour leur patrie -
« leur sans impur », par opposition au sang bleu des
aristocrates, eux qui n’étaient pas nobles ».
Frédéric
Dufourg, La Marseillaise, Paris, Le Félin, 2008, 48.
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