Quelques réponses en vrac
Je pense quand à moi que puisque l’esprit est laïque, le corps, à plus forte raison, l’est aussi. On m’a longtemps enseigné que le corps était le « temple de dieu » et la vie m’a appris que c’est une totale absurdité. Mon corps a été (et est encore) ce que j’ai bien voulu en faire.
Ma conception de la laïcité est peut-être jacobine, j’avoue que je ne me pose pas la question, d’autant que ma laïcité n’a rien de centralisateur mais qu’elle correspond plutôt à un esprit de semailles... Et ce quelque soit la direction prise par la sexualité, qui pour moi, comme je le dis dans mon texte, est aussi unique que des empreintes digitales. Bizarre d’ailleurs que personne ne se soit arrêté à cette comparaison pour l’infirmer ou l’affirmer. Elle me semble pourtant particulièrement judicieuse. De même que le fait évident qu’on ne pratique pas la sexualité à vingt ans comme à quarante.
Quant aux reproches fait à propos de Jérusalem, la ville n’est pas, jusqu’à preuve du contraire la capitale d’une théocratie. Revendiquée en tant que capitale d’un Etat juif ou palestinien, elle ne peut se targuer d’être une ville sainte. En Iran, Téhéran n’est pas une ville sainte, alors que Qom l’est.
Pour répondre plus précisément à IP à propos du message des religions concernant la sexualité et particulièrement du catholicisme. Mon propos n’est pas de le remettre en cause, chacun est libre d’avoir une doctrine morale ou sexuelle. Ce que je n’accepte pas c’est l’hypocrisie qui entoure cette morale qui, comme le dit Cambronne, permet tout, à condition que ce ne soit pas étalé sur la place publique. Comme l’ont dit plusieurs intervenants, il me semble que les gay pride sont des provocations faites pour attirer l’attention sur des injustices de traitement. Je les trouve aussi choquantes que nécessaires. Et particulièrement à Jérusalem, à Rome, à Moscou, à Istanbul ou au Caire, afin qu’un jour on puisse dire à tous ces gens qui n’ont que le trémoussement de leurs fesses comme arguments sonnants et trébuchants face à l’hypocrisie généralisée qu’ils peuvent rester à la maison et qu’ils n’ont plus rien à faire dans la rue.
Patrick Adam
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