Un article d’amalgames faciles, dénonciateur avant tout du peu de sympathie qu’à l’auteur vis-à-vis de ce/ceux qu’il désigne rapidement comme des bobos, un pouvoir UMPS laxiste-libéral et des « jeunes de issus de l’immigration » qui n’ont rien demandé à personne.

Bon, pourquoi pas après-tout, chacun le voit comme il l’entend, il y a quelques centaines de manières d’aborder le problème. Ceci dit je vous enjoins à venir crapahuter du coté de Marseille, d’Aulnay-sous-bois, ou encore Dreux. Des coins loin de l’ambiance « bobo-socialo-gaucho-libéraux » et bien bien loin de votre petite place de rien du tout. Au moins n’aurez vous pas besoin de fantasmer le trafic et la gêne s’il vous venait d’écrire à ce sujet.

Ceci dit le débat sur la légalisation se pose, puisqu’effectivement à l’instar de la prohibition de l’alcool, la prohibition du cannabis sous ses différentes formes est une plaie. Les autorités se félicitent de coffrer deux « têtes de file » sans pour autant stopper ledit trafic, au contraire, toujours plus actif façon hydre de Lerne (coffrer un gros fournisseur, c’est augmenter les prix, augmenter les prix c’est augmenter le profit du prochain gros fournisseur à venir pointer).
Quand on voit qu’en plus de cela, les états se doivent maintenant de calculer approximativement leur « économie souterraine » dans le PIB, effectivement il serait temps de faire quelque chose. Et je ne parle même pas du fait que le plus gros des risques que prennent les usagers sont liés au trafic et à l’obtention, et peu à la consommation, qui ne diffère avec l’alcool que dans les effets recherchés. Certains aiment les bons crus, d’autres aiment les « bons aromates », grand bien leur fasse.

C’est à la population, malheureusement percluse de préjugés médiatico-diabolisants, de faire bouger les choses. Les politiques ne feront rien sans cela, bien sûr, puisque ça ne concerne pas directement leur rente de pieds-en-éventail.