Je reviens d’une cure d’Ibn Khaldun... en pleine forme ! Votre question est-elle davantage : « le système nous convient-il ? » ou bien, « convenons-nous au système ? » Où bien plutôt, est-ce la société qui forme, fait l’individu où sont-ce les individus qui forment la société ?
Pour moi, les principes ne sont pas seulement antagonistes, ils sont également complémentaires, tout en étant concurrents - une dialogique à la Edgard Morin. Nous sommes tous Un, nous possédons tous notre propre individualité, distincte, chacun avec sa propre personnalité, et tous, nous formons un Tout. Un Tout qui ne nous ressemble pas, un Tout qui parfois nous échappe, un Tout qui peut nous dépasser, que nous ne contrôlons pas toujours. La problématique réside dans la difficulté à se représenter ce tout, ou « corps social », de façon cohérente, avec clarté et précision. Autant nous avons conscience de notre individualité, de nos attentes, de nos besoins, de leur satisfaction, de nos objectifs, autant la représentation de notre société s’avère imprécise. Ce tout immatériel, qui ne peut s’identifier à une entité physique, concrètement identifiable, se définit, finalement, comme un ensemble de relations entre groupes d’individus, entre différents corps sociaux, institutions, entreprises, associations, etc. Ces éléments, multiples, parfois mal connus, s’étendent bien au-delà de notre espace quotidien. Les interactions entre ses sous-ensembles s’y trouvent parfois complémentaires, solidaires ; également, elles peuvent devenir concurrentes, opposées.
Difficile de comprendre les finalités, la légitimité, de toutes ces interrelations : quels rôles jouent-elles, quelles incidences sur nos existences, quels pouvoirs exercent-elles ? Quel pouvoir pouvons-nous exercer, quels devoirs devons-nous honorer au sein de ce tout ? Sommes-nous représentatifs ? Y sommes-nous représentés, entendus, écoutés ? Nous voudrions nous retrouver dans ce Tout, nous reconnaître dans ce groupe, nous identifier, nous affirmer. Nous voulons nous sentir vivre, pleinement intégrés, participer ; mais, l’assurance nous fait parfois défaut. Du coup, le modèle de société résulte bien souvent des orientations d’une minorité conquérante qui détient à la base un pouvoir financier lui permettant d’instituer des règles. Au final, le modèle est-il un reflet équitable , représentatif ?
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