« Tout d’abord parce qu’elle n’aura pas la majorité à l’Assemblée Nationale et que par conséquent voter Marine Le Pen revient à entrer en période de cohabitation. »
La pierre angulaire du raisonnement tient-là : elle n’aura pas la majorité au législatives, qui rappelons-le, se situent après les présidentielles.
Le problème c’est que l’auteur n’explique pas, à aucun moment, les raisons politiques et sociologiques qui pousseraient les français à voter majoritairement pour un candidat aux présidentielelles, et lui refuser cette même majorité quelques semaines plus tard aux législatives... ?
Rappelons que cette configuration ne s’est jamais produite de toute la Vème République : jamais un président nouvellement élu n’a pu obtenir de majorité gouvernementale dans la foulée. Cela ne vaut pas dire que cela ne puisse pas être le cas à l’avenir, cela veut dire que c’est relativement improbable.
En fait cela n’a même pas de sens, car si MLP (ou tout autre candidat) obtiendrait l’assentiment majoritaire des français, ce qui sera certainement le plus dur, aux présidentielles, alors il y a une forte probabilité qu’il en soit de même aux legislatives. C’est d’une logique électorale élémentaire, encore une fois jamais démentie.
On comprend en réalité que l’argumentation quasi subliminale de l’auteur est la suivante : derrière une argumentation fallacieuse et même une abscence d’argumentation, l’idée est de disqualifier en amont le vote Front national, de le stériliser, pour servir le statut quo UMPS, et pour faire réélire un de ses suppôts dans la perspective de la future présidentielle.
Conclusion : l’auteur est un soutien conscient ou inconscient de l’oligarchie euro-libéralo-mondialiste.