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lyago2003 (---.---.240.160) 17 novembre 2006 20:38

Bonjour, J’ai lu avec interêt votre article et je ne suis absolument pas d’accord avec votre analyse, en effet pour moi la loi est la loi et ne pas respecter le code de la route c’est ne pas respecter les autres usagers, voici quelques arguments contre votre article et celui d’autres forumeurs, il est trop façile d’accuser d’intégriste les gens qui eux respectent la loi ! En effet,nous vivons dans un pays où la sécurité est à un niveau particulièrement élevé. Avoir une des espérances de vie parmi les plus élevées au monde ne facilite pas l’acceptation des facteurs résiduels de mort prématurée. L’accident de la route est un événement banal paraissant avoir perdu toute aptitude à susciter l’émotion. Une démocratie ne peut faire évoluer le risque accidentel par des choix politiques émanant des seuls dirigeants. Elle doit faire accepter les mesures qui réduisent le risque en développant une connaissance et une réflexion autour de cet événement si particulier, la mort accidentelle, à la fois destin personnel paraissant le produit du hasard et produit parfaitement prévisible d’un système organisé par une société.

Les conducteurs dangereux : Certaines personnes pacifiques deviennent de véritables cow-boys lorsqu’elles manipulent un volant. Mais on soupçonne que le comportement des individus déjà agressifs est exacerbé dans cette position. Les chercheurs ont donc voulu établir un échantillon de personnes qui répondent au profil de l’adepte de la vitesse et de la conduite dangereuse. Celui-ci est jeune, de sexe masculin, il affectionne le risque et a une certaine propension à la déviance.

Le manque de recul par rapport à la mort sur la route est évident. La mort sur la route résulte d’une relation entre un utilisateur, un outil et un environnement. Il ne faut jamais réduire l’événement à l’un de ces trois partenaires et imaginer que l’on peut atteindre l’efficacité maximale en limitant les actions à l’un d’entre eux. Un système doit être envisagé dans son ensemble. En Ville, pour un trajet moyen de 7 kilomètres, à 80 km/heure au lieu de 50 km/heure,vous pouvez gagner 3 minutes « ou mourir à vingt ans ». L’effet dissuasif ne prendra sa pleine efficacité que si la sévérité est suffisante, et si elle est largement diffusée par les médias. Je conduis depuis 1965 et j’ai parcouru plus de 2 millions de kilomètres, j’ai tous mes points et depuis que le bonus existe j’ai toujours été a 50% malgré celà , j’ai sans doute comme beaucoup trop de conducteurs, dérogé au respect des règles du code de la route et même parfois du simple bon sens par mon comportement.

Si dans une heure, dans un mois, dans dix ans pour avoir piétiné les règles, pour gagner 5 minutes, pour m’être comporté d’une façon imbécile avec un autre usager des espaces routiers, si pour toutes ces raisons et bien d’autres encore je deviens coupable d’un accident de la route, je dois être sanctionné ! Je dois être puni !

Bon me direz-vous, quoi d’extraordinaire ? Rien de plus normal ! Et après ?

Et après ? Eh bien j’aimerais que dans notre douce France, 100% des habitants de ce pays soient responsabilisés.

Revenons à mon petit nombrilisme...qui est peut-être aussi un peu le vôtre...

1er cas : Je suis dans mon automobile, à Paris (pour exemple, mais c’est dans tout endroit de France le même constat !), je ne respecte pas la règle, je franchis une ligne blanche, je ne m’arrête pas à un feu orange, je me sers de mon téléphone portable etc... Un représentant de l’ordre constate et verbalise autant de fois que nécessaire. NORMAL ? Oui ! Je ne m’enfuis pas, j’assume et j’assumerai autant de fois que je ne me serai pas comporté en automobiliste RESPONSABLE.

2ème cas : Je suis sur mon vélo, il fait nuit, je ne suis pas éclairé, pour gagner du temps je roule sur les trottoirs ou dans une rue en sens interdit. Je vais dans mon périple parisien rencontrer ou être vu par de nombreux représentants de l’ordre et dans les ¾ des cas je pourrai continuer en toute quiétude ma route sans la moindre sanction. NORMAL ? Non ! J’ai pu gêner des piétons sur le trottoir, risquer de me faire renverser par une voiture ou un camion mais qu’importe. Je me sens libre ! Je me suis comporté en IRRESPONSABLE mais personne (ou presque) n’a jugé bon de me le rappeler, encore moins de me sanctionner !

3ème cas : Je suis à pied, je suis libre !

Je suis, tantôt pressé par un emploi du temps serré, tantôt flânant de boutique en boutique, je traverse rues, avenues ou boulevards à mon gré, sur les passages piétons (et pourtant, comme on dit au petits enfants, le petit bonhomme est rouge !), en dehors des mêmes passages sans même m’inquiéter de la présence des autres usagers, qu’importe, je suis libre et de toute façon que personne ne s’avise d’être la tête en l’air qui m’enverra à l’hôpital parce que l’autre, cet irresponsable de cycliste, de cyclomotoriste, pire, d’automobiliste (que j’étais peut-être ¼ d’heure avant), sera dans tous les cas RESPONSABLE de mon irresponsabilité. NORMAL ? Non ! Certes je dois être protégé contre tout ce qui ressemble à un agresseur et celui-ci doit payer le prix fort lorsqu’il est, par le non respect des règles, coupable d’une moindre égratignure causée à autrui...

Mais de grâce arrêtons de faire croire à la terre entière que ce sont TOUJOURS les AUTRES qui sont responsables de notre irresponsabilité.

Soyons des adultes forts, ayons le courage de nous pencher sur nos propres imperfections, acceptons d’endosser la faute lorsque la preuve, le bon sens et la loi nous les démontrent.

Et si nous demandions à nos élus législateurs de devenir ou redevenir (pour ceux qui ne le sont plus) des guides vers la responsabilisation !

Il est paradoxal que dans notre pays ce fléau persiste et que dans de nombreux pays Européens la sécurité routière est prise en considération et qu’il y a une véritable prise de conscience, les Français ont plus peur de perdre leur permis ou de payer une amende que de tuer sur la route !Le respect, c’est d’abord celui des règles : s’arrêter au rouge, rouler à la bonne vitesse, mettre son clignotant. Parce que respecter les règles, c’est respecter les autres.

Sauf qu’avec 14 millions d’infractions et 400 000 délits, il ne semble pas dire que les respects (au pluriel) soient une préoccupation majeure. Tout le monde est pressé, et se fout des autres.

Alors, il commence où le respect sur la route ? Aux limites qu’on se met ? A celles acceptables par les autres ? Par la loi ? Ou par un comportement citoyen ? Les accidents liés à un problème dynamique (65 % des cas), résultant d’une vitesse trop élevée relativement aux capacités du conducteur, du véhicule et aux caractéristiques de l’infrastructure. Pour beaucoup d’automobilistes, le code de la route, les limitations de vitesse et le taux d’alcoolémie sont surtout faits pour être respectés... par les autres.

Il faudra du temps, beaucoup d’éducation et malheureusement encore plus de répression, pour que les Français cessent de confondre les routes départementales avec un circuit de Formule 1. Essai pour tenter de comprendre cette triste exception française, où la peur de perdre son permis de conduire est plus forte que celle de tuer son conjoint, son enfant, ou de mourir soi-même.

Le respect des distances s’adresse au conducteur mais aussi à tous les passagers qui l’accompagnent et qui peuvent se trouver stressés par des distances de sécurité insuffisantes. La prise de conscience doit être collective sur la nécessité d’adapter un comportement apaisé sans aucune agressivité.

Instauration de zones 30 : une zone 30 est un ensemble de rues où la vitesse est limitée à 30 km/h. Environ 75% des rues de la ville pourraient être en zone 30, c’est à dire toutes les voies de quartier, et certaines sections d’artères.

La première urgence est de réaliser - sans crainte de se tromper - des zones 30 dans les quartiers scolaires, dans un rayon de 300 m environ autour de chaque école ou collège.

Puis en deuxième urgence, des zones 30 dans les quartiers résidentiels et les quartiers de commerce.

Chaque année, 1 000 parents portent en terre leur enfant, parce que des automobilistes, des motocyclistes, des camionneurs ne maîtrisent pas leur véhicule.

D’abord, ’il faut que chacun se sente responsable au volant, responsable de sa vie et de celle des autres. C’est là 90% de la réponse au problème de la sécurité sur la route".

RESPONSABLE oui, car on sait que 2 fois sur 3 la victime paie de sa vie ou de sa santé, la faute de l’autre : 2 fois sur 3 le responsable s’en sort indemne Comment accepter tant d’indifférence devant ces 5 000 morts et ces 220 000 blessés, dans un pays où la peine de mort est supprimée.

La France détient le honteux record du monde de l’insécurité sur les routes.

Et pourtant l’automobiliste français est plutôt content de. lui. Il estime qu’on le tracasse trop, qu’on le persécute. Son idée des libertés individuelles se résume à cette philosophie : « MOI D’ABORD ». L’autre sur la route, c’est l’ennemi.

Si on est le plus fort, on impose sa loi, et trop souvent le permis de conduire devient un permis de tuer.

Alors nous parents d’enfants tués sur le bord des routes, dans une violence inouïe, nous voulons que les enfants à qui nous avons donné la VIE, grandissent et s’épanouissent en toute sécurité.

Nous voulons laisser à nos enfants le droit de vivre.

Nous voulons qu’on laisse à nos enfants le temps de découvrir le monde.

Nous parents d’enfants tués sur les routes, nous ne pouvons pas supporter l’arrogance indécente des chauffards.

Pour nous l’essentiel n’est pas de venger mais de réprimer des comportements qui relèvent trop souvent d’une délinquance aux conséquences meurtrières.


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