• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Christian Labrune Christian Labrune 14 septembre 2014 21:44

à l’auteur,
Je n’ai aucune espèce de compétence dans le domaine de la climatologie, mais je n’ai jamais pu prendre au sérieux la grande psychose apocalyptique générée par le GIEC. Cela m’a toujours fait penser aux formes de délires extrêmement variées des survivalistes américains. A parcourir les réactions à cet article, je vois que tout ce qu’AgoraVox compte de conspirationnistes est désormais convaincu que la glace des pôles va fondre, et qu’on ira bientôt prendre des bains de mer du côté du bois de Boulogne. C’est dire que les thèses du GIEC paraissent faites sur mesure pour séduire tout ce que la planète supporte d’esprits faibles.
Les variations relativement brutales du climat ne sont pourtant pas une nouveauté. L’optimum climatique entre le Xe siècle et le début du XIVe siècle n’était probablement pas dû à une activité industrielle débordante ni à une consommation excessive de combustibles fossiles ! Pourquoi est-il suivi, jusqu’à la fin de l’époque classique, d’un « petit âge glaciaire » ? Force est de constater le phénomène mais je doute qu’on puisse formuler pour l’expliquer autre chose que des hypothèses.

Puisque vous êtes mathématicien, vous allez peut-être pouvoir éclairer un peu notre lanterne. Je me souviens d’articles dans La Recherche, il y a déjà bien trente ans, qui expliquaient l’impossibilité où serait toujours la météorologie de prévoir le temps qu’il ferait au delà de quelques jours. C’était l’époque où commençait à se développer une physique du chaos se substituant, pour l’étude des systèmes complexes, à la vieille conception laplacienne du déterminisme : quand le nombre des paramètres tend vers l’infini, et c’est bien le cas lorsqu’on envisage les modifications du climat planétaire, un ensemble d’éléments très sensible à la plus infime variation des conditions initiales cesse d’être calculable et prévisible.
Or, cet aspect des choses, qui semble pourtant difficilement négligeable dans une approche holistique du climat n’est jamais pris en compte dans les quelques articles que j’ai pu lire, où l’augmentation de la température paraît toujours corrélée au taux de CO2 par des formalismes mathématiques dont on devine qu’ils sont très simples, et probablement simplistes.
Le même type de critique s’appliquerait tout aussi bien à la conception du déterminisme psychique dans la théorie freudienne, qui appréhende le fonctionnement du cerveau comme celui d’une machine certes très compliquée, mais où s’appliquerait le même type de déterminisme rigide qu’on observait dans les machines-outils de l’époque. Cela m’a toujours paru singulièrement réducteur et bien naïf.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès