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Cet article est la description de l’évolution de la société moderne. Il y a une petite caste largement héréditaire de gens « qui comptent », et puis il y a nous autres, les manants, qui secouons nos mouchoirs quand passent leurs carrosses. On les appelle « people », les gens. Les autres, ils n’ont pas le drit d’être des gens, tout juste des sujets. Un vague bruit de fond dans leur vie. De temps en temps, ils prennent peut-être vaguement conscience que c’est cette masse d’anonymes qui les fait vivre, mais le reste du temps, à quoi bon se mêler à la plèbe des postières et des employés de supermarchés ? Les politiques épousent les journalistes, les journalistes couchent avec les patrons, les patrons se tapent les mannequins qui sont les maîtresses des footballers, qui serrent la paluche des politiques. Tout ça se reproduit ensemble et n’a aucune idée de la manière dont vivent les gueux.
Bravo, nous avons réinventé l’ancien régime. Les « de Noailles » et « de Lamballe » ont cédé le pas aux « de Lastarac » et « du Loft », mais c’est bien le même mécanisme. On est vraiment trop cons.
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