@ tous
un complément d’info qui vient d’être publié dans les échos (
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« Que reste-t-il lorsque, après le plan A, le plan B a échoué et que le plan C s’enlise ? Le plan A d’Areva, c’était celui d’Anne Lauvergeon, une « abbaye cistercienne » de l’atome qui a brûlé en une décennie 4,9 milliards d’euros de cash sur l’autel d’ambitions prises à revers par Fukushima et creusé 3,9 milliards de pertes dans un trou finlandais. Le plan B de son successeur, Luc Oursel, avait le mérite de la foi du chaudronnier nucléaire, mais l’objectif de commercialiser dix réacteurs EPR d’ici à 2016 paraît bien compromis dans un monde nourri aux gaz de schiste américains. La manne - relative - des contrats signés par le premier client, EDF, ne suffira pas à gonfler un cash-flow qui, au lieu de dépasser comme prévu le milliard d’euros l’an prochain, sera au mieux proche de l’équilibre. Le spécialiste de l’uranium semble condamné à l’appauvrissement perpétuel. Au premier semestre, les activités bénéficiaires d’Areva (mines et enrichissement) épuisent une trésorerie alimentée seulement par les activités qui affaiblissent le résultat opérationnel (réacteurs et traitement) ! Quant à la dette nette de 4,7 milliards qui dépasse de 1 milliard les fonds propres, elle est à l’origine de frais financiers qui carbonisent 45 % de l’excédent brut d’exploitation. Les alertes se succèdent, les voyants s’allument, mais la seule question que se pose l’Etat actionnaire est de savoir comment répartir le pouvoir et qui mettre dans le poste de commande. Tous les grands schismes ne sont-ils pas nés dans le chaos »