Qu’est ce que c’est que cet agriculteur ?
Le dahut à cinq pattes ?...
Est celui qui a investi dans la ferme des mille vaches,
ou l’autre qui a une exploitation de 300 hectares dans la Beauce, et qui suit dans son tracteur, les cours de la bourse, afin de vendre au plus offrant, tout en asséchant la nappe phréatique,
ou encore ce type qui s’accroche courageusement à sa montagne, avec son petit troupeau ?
Cet article ne veut donc rien dire, en s’attachant à l’aspect émotionnel.
Les suicides sont dramatiques, mais il faut s’attacher un peu plus à la logique du système, qui en est à l’origine.
On l’a bien vu avec la « révolte des bonnets rouges », totalement manipulés : Les coups de colère sont souvent corporatifs, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, et s’avèrent même souvent contre productifs, dans le sens ou la réaction s’oppose aux vrais changements, qui eux, seraient pourvoyeur d’emplois :
Après l’abandon de l’ecotax, qui aurait profité aux réseaux locaux, et à l’emploi, ( et oui bravo les bonnets rouges) voilà par enchaînement aussi les entreprises de BTP dans le rouge, ne pouvant parier sur la modernisation des réseaux....Les camions vont pouvoir continuer à envoyer des porcs de Bretagne se faire tuer en Allemagne, avant de revenir au pays....
Les réformes écologiques, du moins de bon sens ( moratoire par exemple sur les pesticides, pour des pratiques plus respectueuses de la santé des clients et des professionnels) sont ainsi souvent ajournées, ou montrées comme des entraves inadmissibles,
Des pratiques respectueuses, un impôt sur le fret, garantiraient par exemple l’existence des maraîchers locaux, soumis à la déréglementation excessive.
Evidemment cela suppose de regarder un peu plus loin que le bout de son guidon.
C’est cela la politique précisément.
Mais la France est gouvernée par des intérêts particuliers, qui, quant ils sont arrivés au fond de leur logique prédatrice, demandent de l’aide, sans s’interroger sur leur pratique.
Il reste aux intéressés de trouver les bons syndicats pour défendre au mieux leur intérêt, et de nouveaux circuits, de nouvelles pratiques, au lieu de se fondre dans ce grand truc appelé FNSEA