Gallimard, Flammarion et leur politique éditoriale de contrôle et de censure du contenu littéraire, sont très représentatifs de la nature fasciste et autoritaire de la Haute Bourgeoisie Nationale (qu’elle soit française ou autre : c’est le caractère national qui provoque cela).
Mais, aujourd’hui, cette « grande » bourgeoisie nationale devient « petite » bourgeoisie internationale. Face à Amazon, le PDG de Gamillard fait figure d
’épicier poujadiste.
Amazon, qui va rapidement contrôler l’essentiel du Capital Littéraire, bouffe tous ces « petits » éditeurs. Amazon peut imprimer des livres à la demande, au moment même où la commande est passée. Mieux, les équipes d’Amazon viennent de faire passer la majorité des lecteurs américains sur les supports numériques, ce qui permet de vendre les livres à un prix défiant toute concurrence. Bref, Amazon produit et distribue des livres à des coûts presque nuls, avec un taux de profit extrêmement faible (
comme prévu par Marx dès 1870...). Se faisant, Amazon se fou totalement du contenu littéraire, et permet à n’importe quel petit auteur de s’autopublier et de s’autodistribuer,
sans qu’aucune censure ne s’exerce. Voilà ce qui différencie l’Oligarchie Internationale de la Haute Bourgeoisie Nationale : leur conversion au Capitalisme est total, au Capitalisme Financiarisé, ils ne se préoccupent donc plus que de la dure réalité du paiement au comptant, ce qui est vendu ne les intéresse même plus.
Ce type d’entreprises, hautement automatisées, à coûts de production et distribution quasi nuls, permettant à chaque individu de fabriquer son produit personnalisé et ensuite de le redistribuer, est la BASE du tissu industriel de la société Socialiste ; celle qui mettra fin au travail obligatoire, à l’aliénation, et qui permettra à chaque individu de se concentrer sur ce qu’il veut faire : art, artisanat, sciences, voyages, glandouillage...