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adk (---.---.25.200) 27 novembre 2006 23:44

Etrange fonctionnement de l’esprit face à des accusations sans fondement, mais répétées, et surtout ayant une certaine provenance. Je pense même qu’il y a un autre facteur que la provenance et la répétition, c’est le statut ou le poids purement économique de certaines accusations. Le poids économique apparent ou réel. Ce poids économique est une chose terrible. Pourquoi des villes, des oppidums très bien fortifiés avec des défenseurs en surnombre ne résistent pas à des assaillants ? L’arme économique joue un rôle déterminant. Le cas d’Alesia est exemplaire. L’assiégé est affamé, assoiffé. Il s’agit de ne pas rééditer ce genre d’erreur stratégique, de ne pas se laisser affamer. Il faudrait encore ajouter l’autorité, quoiqu’elle découle en partie du poids économique. Il y a enfin le contexte, le milieu ambiant, l’attrait de la foule pour certaines choses, la capacité à dire ce que la foule ne peut pas ne pas croire, ce qu’elle veut croire, et ce qu’il importe qu’elle croit. Car si les dirigeants se servent des paradis fiscaux pour alimenter les guérillas qui brisent les démocraties en Afrique, alors le monde, autrement dit le rêve s’écroule. Quoi, le Rwanda, c’était donc ça ? De l’argent sale servant à armer quelques brutes !

C’est qu’il ne s’agit pas seulement de quelques millions mis de côté pour s’acheter si tant est une villa avec piscine, excepté peut-être à Kigali !

Pour en revenir à nos moutons, à l’esprit.

Dans certaines situations, on pourrait établir une analogie entre une ville et l’esprit humain. Je repense à ce pauvre expert britannique qui aurait tenté de dire ce qu’il savait concernant les armes (de destruction massive) de S. H.. Il ne s’agissait pas seulement de le tuer, mais de pouvoir penser en toute légitimité qu’il avait tort, et surtout il fallait que la foule le pense également. Telle est la raison pour laquelle il a servi à représenter tantôt le mal qu’il avait tenté de dénoncer, le système retors qui agit en cachette et finit par se laisser vaincre par le remord, tantôt le bien absolu. De même, en ce qui concerne les attentats du 11 septembre, les illuminés sont ceux qui croient que des terroristes n’ont joué qu’un rôle tout à fait secondaire dans l’histoire, se contentant d’allumer des bougies à la fenêtre du W.T.C. pour guider les pirates. La théorie du complot est jugée absurde. Les critiques se retournent contre elles-mêmes. Des batailles en règle se mènent pour que les autres en conviennent.

La prise d’une ville par des moyens militaires dans l’Antiquité ressemble à un certain type de censure...

Ce qui est horrible, c’est le sort de la population lorsque la ville est prise, la cruauté gratuite. Toute la population arabo-juive de Jérusalem est massacrée. Lorsque l’expert en armement britannique disparaît, est retrouvé mort, le sort en est jeté, l’Irak peut être mis à sac. L’Irak est mis à sac - de manière aussi secrète que l’argent de la corruption est entreposé au Luxembourg - si tant est parce que David Kelly meurt. La déception causée par une telle mort laisse les mains libres à ses détracteurs qui iront jusqu’à exploiter sur le plan psychologique sa disparition. Les assaillants savent que le butin sera à la hauteur. En fait, il est utile aux parjures et aux menteurs que les choses atteignent un certain degré d’exacerbation. Lorsque le craquement sinistre se fait entendre, l’hallali peut être donné sans tarder. Dans le cas de l’affaire Clearstream, le butin, c’est tout d’un coup la liberté de se laisser corrompre en toute sécurité, de cacher tout l’argent qu’on veut, moyennant ou pas un changement de technique opéré à la faveur de l’ébranlement ressenti par la société, de son tassement, de la déception comme l’expliquerait Jacques Lipovetsky, de ceux dont l’espérance d’un changement aura suscité l’intérêt. C’est aussi la possibilité renouvelée de se lancer dans des affaires juteuses comme un génocide. Là, c’est toute une partie du monde qui s’écroule, et la France et la Belgique qui sont baba. L’ECRASEMENT FERA FIGURE D’EXEMPLE. Tout le poids d’une logique toute puissante se fera sentir, parce que les voleurs entreront dans la ville en triomphateurs, au moment où on aurait pu imaginer qu’ils s’en iraient. C’est le coup de la guerre de Troie. L’affaire Claerstream, c’est peut-être le cheval de Troie de la droite aux abois. C’est tiré par les cheveux ? Peut-être ? Mais bizarrement, c’est le propre du mensonge d’engendrer des situations insensées qui tournent souvent à l’avantage des menteurs. Non, les élections présidentielles ne sont pas perdues, ni gagnées encore, par l’une ou par l’autre. Le spectacle ne fait que commencer. De fait, ce spectacle finit par faire peur, par effrayer. La société démocratique est la proie de véritables soubresauts que l’un ou l’autre mensonge bien arrosé ne fera pas se calmer. Il n’existe auune borne au mensonge en vérité. En fait, Denis Robert est un peu un Dreyfuss, et les généraux et les parjures d’hier sont les ministres et leur Cour de Mickeys, de journalistes, de présentateurs-vedette d’aujourd’hui. Il y a de fait, journalistes et journalistes. Mais on dirait qu’il n’y a pas ministre et ministre. Les socialistes seraient-ils différents ? Sous des dehors clinquants, c’est un monde sinistre et l’argent sale fait pratiquement la loi. Personnellement, je continue à cotiser pour permettre aux délégués des Forges de Clabecq en Belgique de payer leurs procès, des délégués qui n’ont pas eu droit au dédommagement légal en cas de licenciement. Mais, de fait, je ne crois plus au travail qui est à la botte des manipulateurs d’argent sale. Des personnes qui les ont soutenus pendant les cinq ans qu’a duré le procès, qu’ont duré les procès, l’une étant dirigeant syndical, ont connu un sort moins favorable. C’est que l’anéantissement de la vérité peut parfois constituer une situation fatale pour l’un ou pour l’autre, dont l’écrasement ultérieur peut résulter, qui, en fait, peut représenter la cible. En l’occurrence, comme d’autres, D. Robert se heurte à l’espérance folle de la foule qui ne sachant pas qu’ils sont des parjures, des menteurs, s’identifie aux politiciens, aux présentateurs vedettes, aux dandys, aux ministres, à ces adorables pères de famille parjures, dont la moralité seule semble justifier l’omniprésence sur toutes les chaînes de télévision et en première page des grands quotidiens. Que faire face à la vision d’un tel bonheur ? Comment, pourquoi prétendre y toucher. Et les parjures eux-mêmes de croire presqu’en toute bonne foi qu’ils contribuent seulement à permettre aux gens de rêver, de rêver de consommer toujours plus, autrement dit d’avoir toujours plus de chances d’être heureux..., qu’il n’y a pas moyen de procéder autrement. tant pis pour les Rwandais et leurs émules. Si tant est du reste, aujourd’hui, ils sont plus heureux qu’avant, se disent-ils entre eux, les monstres, croyant avoir droit au pardon éternel. Remémorons-nous un instant la fantastique chevauchée du journaliste d’investigation qui a réussi à mettre le pouvoir en difficulté sur un plan, la journaliste intègre, Politovslaia. Ne finit-elle pas par se demander un jour ou l’autre si elle n’a pas commis un sacrilège en détruisant l’idée que le peuple se fait du bonheur, dont il a tant, tant besoin. Ou ne se demande-t-elle pas à quoi bon étant donné ce besoin porté à un paroxysme. C’est alors que le premier craquement se produit. N’est-ce pas ce que Platon disait de ceux qui se préféraient se faire enchaîner dans la caverne ? C’est lorsqu’il ou elle conçoit un soupçon à cet égard, que la meute se rallie, et que les hommes déchargent leurs armes sur elle, ou lui. Or ce soupçon est inévitable. Ce soupçon vient beaucoup plus rapidement lorsque tout d’un coup le bonheur est remis radicalement en cause par un problème économique.

Si le héros craque, la société de voler ensuite vers son destin funeste que rien n’empêchera d’arriver, mais à quoi bon lui faire ce cadeau qu’elle refuse ? Ne vaudrait-il pas mieux se venger d’elle, lui retaper un Sarkozy en pleine forme, lavé de tout soupçon dans l’affaire Clearstream par un juge pris de panique à l’idée qu’une rouge pourrait accéder à l’Elysée ? Il reste à deviner le sort de Denis le juste dans une telle hypothèse. Le pauvre, accablé de remords et de dettes..., pris dans un engrenage fatal, forcé de rembourser ses livres aux acheteurs, ou c’est tout comme, de s’exiler à Cuba. Sans parler d’un nouveau génocide en Afrique noire où soudain les parjures trouvent un terrain rêvé pour s’illustrer, pour faire parler d’eux, à N’IMPORTE QUEL PRIX...

De toute manière, on ne verra jamais les ministres et les journalistes parjures qui mentent comme des endiablés subir le sort d’un terroriste ! Ce dernier, fut-il accusé injustement, est jeté dans une cellule pourrie, condamné à l’isolement, forcé de dormir en dépit de la lumière qui reste allumée jour et nuit. Tel est le cas de B. Kimyongür qui, tenant tête aux menteurs, a réussi à démentir pendant des années les rumeurs poussives de démocratisation de l’état turc, à remettre en question les espérances d’enrichissement de tortionnaires notoires.

Cet écrasement en question se perpétue tous les jours en prévoyant des peines différentes pour les ministres français responsables de génocide, exonérés de leur culpabilité, et pour les terroristes, des prisons différentes, des écoles différentes, des salaires différents, des indemnités de licenciement différents, des pensions différentes, des... différents.

La foule ennemie ou amie dort, elle est assommée. Et son sommeil lui-même nous assomme. C’est la foire aux illuminations jusqu’à ce qu’on pousse avec elle son cri de ralliement : vive le veau d’or, vive Bouddah,... « Chéri, j’ai tellement envie d’une maison à la campagne avec un jardin » : telle serait la xième sourate de Bouddha, dite la sourate consumériste.

En conclusion, je pense qu’il devient délicat de tenter une sortie. Une tactique consiste à concentrer ses forces sur le point faible de l’ennemi, et de le faire craquer, avouer ses mensonges. le mieux pour cela, c’est d’en piéger un. Il est peut-être possible de demander à Pierre Carles de se charger de l’affaire. Une autre tactique consiste à entamer une longue marche. Je proposerais une marche de Paris à Kinshasa via le Tibet, histoire de faire mieux que Mao... avec tous ceux qui en ont marre de la corruption des autorités françaises et autres, de leurs génocides à la noix.. En cours de route, de faire des adeptes, de rassembler suffisamment de gens que pour pouvoir envisager de compter sur un général au retour, de prendre Luxembourg et d’exiler tous les ministres et les journalistes pourris d’Europe au Lichtenstein, et faire un squatt de Monaco. Quel magnifique combat en perspective !

Et si on demandait à Michael Moore et à Naomi Klein de faire chacun à leur manière un film sur les Bahamas et Clearstream ? A charge pour Robert Denis et ses amis de faire un film sur le onze septembre, et d’écrire un livre sur Seattle. Fonder une usine à documentaires, faire beaucoup d’argent, pour pouvoir payer des dizaines d’avocats...


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