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La mémoire de la Shoah a protégé les Juifs de l’antisémitisme mais c’était le passé.
On s’aperçoit aujourd’hui que cette mémoire joue contre Israël.
On utilise la Shoah pour justifier des sentiments anti-israéliens.
Ce retournement se fonde sur la mauvaise conscience occidentale.
On dit aux Juifs que les Israéliens font subir aux Palestiniens ce que les nazis leur ont infligé.
A travers cette affirmation odieuse et fausse, on voit bien que les Occidentaux nous reprochent toujours le mal qu’ils nous ont fait.
La Shoah pèse donc encore énormément sur la conscience occidentale. Les gens ont conscience de la singularité de la Shoah. D’où cette volonté paradoxale de minimiser la Shoah tout en sachant qu’il s’agit d’un événement qui ne peut l’être : soit on minimise la Shoah, soit on enfle exagérément les mauvais côtés d’Israël.
Aujourd’hui la Shoah, paradoxalement, légitimise l’antisémitisme.
En tant que jeune israélien, la Shoah est derrière moi et la bonne ou mauvaise conscience de l’Europe ne m’intéresse pas.
Ici on fait notre job et l’on préfère vos condamnations à vos condoléances.
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