Merci de mettre ainsi les pendules à l’heure. J’ai moi aussi secoué le cocotier à ma manière il a quelque temps avec cet article :
De
Marennes à Bouzigues, d’Arcachon à La Rance, demandez les « frankeinsthuitres »
triploïdes !
Gloire
à toi, Ô Marcel Lesoille
Maitre
incontesté des étals
Où
se prélassent langoureusement les huîtres
Qui
te valent aujourd’hui ce titre
De
Champion du beau pays de France.
Qu’elles
soient de Bouzigues, qu’elles soient de la Rance,
Qu’elles
soient de Marennes, qu’elles soient d’Arcachon
Toi,
tu les ouvres toutes à l’heure du mâchon.
Aucune
ne résiste à la caresse experte
De
tes doigts de velours, des doigts de sage-femme
Prolongés
par l’éclat priapal de la lame
Qui
nous les livrera ouvertes et offertes.
Gloire
à toi, Ô Marcel,
Ton
regard étincelle
De
l’éclat souverain des Maîtres et des Sages
Tu
transcendes pour nous l’esprit des Coquillages.
Pourtant, ils font la gueule les producteurs
d’huitres. Il faut les voir sur les écrans des lucarnes à décerveler se
lamenter en écoutant le bruit creux de castagnettes de leurs poches d’huitres
mortes… Ces huîtres, elles ont été vérolées par des monstres créées dans les boyaux
de la tête enfumés des « chercheurs » de l’IFREMER : les huitres
triploïdes. Ces chimères attrapent toutes les saloperies possibles, bactéries,
virus et autres… Seulement les producteurs, ils n’ont à s’en prendre qu’à
eux-mêmes. En effet, ces horreurs les huitres dites « triploïdes - ont été
développées dans les années 1990 par l’Institut français de recherche pour
l’exploitation de la mer (Ifremer) à la demande de professionnels. Ces derniers
voulaient proposer aux consommateurs une « huître des quatre saisons »,
non laiteuse en été puisque stérile et plus vigoureuse dans sa croissance. Plus
prompte à crever semble-t-il, victime de la bactérie vibrio aestuarianus.
A la demande des ostréiculteurs les
apprentis sorciers de l’IFREMER se sont mis au charbon. Ils n’ont pas manipulé
les gènes, huitres OGM, ça craint un peu sur les étals… Ce sont des huitres
O.V.M. (organisme vivant modifié !). Ils ont travaillé non pas sur les
gènes, mais sur les chromosomes. Pour cela, ils font niquer une huitre normale
« diploïde », à 2n chromosomes avec une huitre anormale
« tétraploïdes » à 4n chromosomes, ce qui donne une huitre à 3n
chromosomes dite « triploïde ». Et cette « merveille »,
stérile, se développe dans n’importe
quelle eau, grossit plus vite puisque n’ayant pas à se reproduire, et donc n’a
pas la laitance qui n’est pas très vendeuse, elle est, de plus commercialisable
toute l’année. La poule aux œufs d’or ! Elles occupent actuellement le
tiers du marché. Les mâles triploïdes ne
sont pas aussi veinards que leurs compères diploïdes normaux qui changent
de sexe après le coït : ils sont tués dès qu’ils ont balancé la fumée dans les
écloseries !
Ce procédé coûte un bras et est très
complexe. L’Ifremer vendrait ses « étalons » triploïdes mille euros
pièce aux écloseries ! Car pas question de naissain naturel en pleine eau
avec ces « frankeinsthuitres », il faut des installations complexes
et – faut-il le croire ? – hautement sécurisées pour éviter tout risque de
dissémination du précieux foutre triploïde.
Seulement voilà, la dissémination s’est
faite et les « frankeinsthuitres » triploïdes ont vérolé les huitres
naturelles, les bonnes vieilles diploïdes. Alors tout crève. Et les
ostréiculteurs pleurent… Quant on aura le temps, on les plaindra !
Ah ! Important. Comment reconnaître les
« frankeinsthuitres » triploïdes sur les étals ? Ben, l’été, ce
sont celles qui n’ont pas de laitance. Il faut donc faire ouvrir une huitre.
Une combine pour les reconnaître à l’œil : les triploïdes ont la coquille
qui rebique comme la proue d’un bateau. Mais certains ostréiculteurs coupent à
la tenaille cette excroissance, mais ça se remarque si on connait le
coup !
Ne soyez pas dupes et refusez d’être les
cons de l’histoire : ceux a qui ont fait manger de la merde et à qui, en
plus, on va demander de payer (par nos impôts) des subventions et indemnités à
ces margoulins de la mer(de) !