Article absolument ridicule, j’ai bien ri. Je remets le commentaire que j’ai posté sur un autre site :
Il faut quand même leur rendre justice sur ce point. Le mépris des conventions, des symboles et des protocoles a toujours été leur marque de fabrique, dans un esprit tout à fait typiquement anarchiste auquel je m’associe. Il est donc tout à fait normal qu’au moins quelques uns d’entre eux soient agacés par cette pantalonnade actuelle. On a même voulu les faire entrer au panthéon (avaaz), non mais sérieusement ? Et pourquoi pas les canoniser ? Normal que certains s’insurgent contre cette récupération, normal et sain, même. Il ne faut pas exagérer. Je n’aimais pas du tout Charlie Hebdo, mais il faudrait quand même avoir un peu de sens de la nuance, et j’ose, d’empathie et de compréhension envers eux et leur vision du monde. Charlie Hebdo était un journal laid, ordurier, irresponsable, mais ils étaient quand même des humains. Si l’on veut débattre intelligemment de la liberté d’expression et de la (pseudo) liberté de la presse aujourd’hui, il faudra pouvoir parler calmement de la liberté de ton, aussi, et ne pas tomber dans le piège de favoriser l’esprit de censure et l’esprit de mépris envers ceux qui pensent autrement.
Charlie Hebdo avait beau participer à une ambiance détestable envers les religions, et l’islam plus particulièrement, il faudrait savoir s’ils avaient le droit ou non d’exprimer leur opinion. Il ne faut pas créer deux poids de mesure entre eux et entre Dieudonné, par exemple, c’est à dire faire ce que font les médias mainstream.
La démocratie a besoin de journaux dans l’esprit de Charlie Hebdo, mais la démocratie n’existe pas. Ce dont nous avons besoin, en priorité, c’est de journaux qui nous feront revenir vers un état plus démocratique, un état où le peuple a son mot à dire, où on n’efface pas impunément ses référendums, où on n’envoie pas les armées de son pays dans des guerres qu’il ne cautionne pas, etc. En l’état actuel, la démocratie est un mot creux, comme le sont les expressions « liberté d’expression », « liberté de la presse », etc. Les gens aiment bien confier leur bonne conscience au gouvernement à la moindre occasion, à se cacher lâchement derrière des victimes qui ont eu le courage d’aller jusqu’au bout de leur démarche, elles, mais ils ne sont pas prêts à se battre pour la démocratie. Laissez-moi rire en paix, et je n’ai pas besoin d’un torchon qui a depuis longtemps trahi son propre esprit pour ça.
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