Et si on remettait ce événement tragique dans son contexte et dans l’histoire ?
"La pratique des attentats-suicide témoigne, notamment, de l’exacerbation d’un conflit qui paraît puiser dans la foi religieuse son caractère inexpugnable. La figure du shahid constitue à cet égard, pour les organisations palestiniennes, une réponse en miroir à la rhétorique religieuse de l’adversaire. Face à une droite israélienne qui invoque la Bible pour revendiquer le Grand Israël, le sacrifice suprême des jeunes martyrs vise à battre le sionisme sur le terrain de la foi. Et on oublie trop souvent que le premier attentat-suicide fut perpétré par l’ultranationaliste juif Baruch Goldstein, à Hébron en 1994.
Cette prégnance du religieux dans l’idéologie des protagonistes explique, enfin, un autre phénomène : l’étonnante disproportion entre l’exiguïté du territoire disputé et l’ampleur de l’affrontement dont il est l’enjeu. Lors des pourparlers de Camp David (juillet 2000), l’échelle retenue pour les négociations sur Jérusalem n’excédait pas le mètre carré. Ce phénomène serait incompréhensible sans l’exceptionnelle charge émotionnelle qui s’attache à la terre de Palestine." (extrait d’une déclaration de deux chercheurs israëliens : Finkelstein et Silberman)
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