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CN46400 CN46400 24 janvier 2015 10:34

   Syriza a un immense mérite, il démontre qu’une autre politique est envisageable en Europe que le tout austérité, et, surtout, qu’on peut rassembler une majorité de citoyens pour cela.


   Transposé à la France, cela veut concrètement dire que la crédibilité politique qui est, pour le moment, le principal atout gagnant du PS, peut lui être enlevé par une gauche de transformation sociale dès lors que celle-ci aurait fait le ménage parmi les utopies démagogiques qui la plombent depuis des décennies. L’essentiels des électeurs de Syriza sont passés, longuement, par le Pasok dans lequel tout était fait pour les éloigner des solutions progressistes, et pourtant... 

   En 72 Mitterand a dit devant l’Internationale Socialiste, à laquelle il avait adhéré dix mois avant, qu’il avait signé le programme commun avec le PCF pour lui enlever 3 millions d’électeurs. Son calcul s’est révélé juste. Aujourd’hui ces électeurs, ou leur descendance, ne tiennent plus au PS que par quelques bouts de ficelle, dont le principal est de voter pour « barrer la route à la droite ». En clair, la crédibilité électorale, un point c’est tout.

   Avant de se prendre, un peu, les pieds dans le tapis (Marseille et Municipales), Mélenchon était sur la bonne voie. Appuyée sur un programme crédible, et sur la militance retrouvée du PCF, cette campagne avait fait bouger les lignes à gauche. Ces forces sont toujours disponibles et peuvent se multiplier. Reste à comprendre qu’afin de renverser la table, il faut réaliser l’union des prolos (ceux qui doivent travailler pour vivre). Pour cela les anathèmes anti-socialistes primaires sont aussi contre productifs que pouvaient l’être l’anti-communisme de jadis. Ces électeurs sont prêts à bouger, mais pas à comparaître devant le tribunal des purs et durs de la gauche utopique.

  Celui qui ne voit pas cela, fait, qu’il le veuille ou pas, le jeu des droites qui, toutes, ne sont que des soutiens intangibles du néo-capitalisme. Lequel, aujourd’hui, ne peut consolider ses profits que par la baisse du prix de la force de travail, donc par la baisse du niveau de vie des prolos. Avant même d’avoir gagné, les pisse-vinaigre, critiquent son programme, pas assez ceci, pas assez cela. Comme si le mouvement des masses vers la gauche en Grèce ne signifiait rien dans notre hexagone où on voit, depuis quelque temps, la droite extrème gagner du terrain.....

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