Qui est responsable de cette situation ?
En
premier lieu les consommateurs qui, bien avant la crise, pendant les
trente glorieuses, ont voulu faire baisser le poste de dépense
« nourriture » pour augmenter les dépenses « plaisirs ».
En grande majorité, ils se sont rués sur le produit "le moins cher".
Pour les satisfaire mais aussi satisfaire les actionnaires avec des marges importantes, en deuxième lieu, les grandes surfaces ont exigé des producteurs agricoles une baisse des prix en monnaie constante et ont importé de l’étranger des produits de basse qualité pour faire plier les agriculteurs français. Lesquels, beaucoup trop individualistes, n’étaient pas de force à lutter.
En troisième lieu, les moins coupables ont été les agriculteurs.
Dominants dans la France traditionnelle, cajolés par le régime de Vichy pendant l’Occupation (« La terre ne ment pas ») et privilégiés du fait de la pénurie alimentaire organisée alors dans les villes, ils ont vu leur statut chuter progressivement mais sans interruption des années 60 à nos jours.
Les jeunes générations d’alors ont réagi en suivant les conseils intéressés qui les poussaient à investir dans le machinisme de manière à ne plus payer de salaires d’ouvriers agricoles, à utiliser les produits chimiques pour lutter contre les maladies des plantes et animaux qui pouvaient les ruiner d’un coup (cela a été le cas pour certains avec l’encéphalite spongiforme bovine, dite maladie de la vache folle), à sélectionner des plantes qui assuraient le plus gros volume de récolte et sans pertes.
Ce qui fait qu’on a assisté à des crises de surproduction de produits médiocres qui ont permis à leurs adversaires acheteurs de faire baisser les prix à ceux qui réussissaient à vendre.
Heureusement une réaction se dessine parmi les consommateurs éclairés en faveur du bio et de la production locale ce qui incite les agriculteurs les plus lucides et les plus amoureux de leur métier à se lancer dans la production de qualité.
Mais les sols dégradés par l’agriculture « chimique », je devrais dire pollués, mettrons beaucoup de temps à retrouver leur qualité originelle.
Cependant la faible progression démographique d’un pays comme la France, privilégiée en matière de climat, devrait permettre à nos descendants de bien manger !
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