Je suis pharmacienne et je pense qu’effectivement, distribuer gratuitement la pilule n’est certainement pas la solution. Trop de femmes ne savent déjà pas bien la prendre (ne parlons pas des adolescentes qui l’oublient sans arrêt d’où une perte d’efficacité), et son côté « gratuit » ferait le même effet qu’un spectacle gratuit : allons-y, on ne perd rien. Je ne vous dis pas le coût pour la société si toutes les filles commençaient à collectionner des boîtes de pilules chez elles « au cas où ». Nous avons déjà vu le cas avec la pilule du lendemain à délivrance gratuite pour les mineures. Vous me direz, un avortement coûte sans doute plus cher, mais si ça lui arrive une fois, en général, la personne devient plus responsable par la suite. La solution est donc toujours la même, essayer de rendre les gens responsables dès le début, avec une éducation sanitaire sans relâche, et non pas avec la gratuité qui rend au contraire irresponsable. L’accès au soin et à la prévention n’est gratuit nulle part, mais son coût peut être généreusement abaissé avec une réelle volonté politique.
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