Nietzsche est un bon exemple ; il a vécu comme un clochard, a été ignoré, raillé, méprisé. Concernant la ’naissance de la tragédie’, un de ses collègues professeur a jugé : ’En écrivant un livre pareil, on se condamne scientifiquement à mort’. Il a fait éditer à compte la dernière partie du Zarathoustra, à 500 exemplaires, et n’a jugé utile que de le donner à 6 personnes, seules selon lui, à ’entendre’.
Sur ce point, il était lucide : ’Nous autres, nous naissons posthumes.’
Je pourrais multiplier les exemples : Van Gogh ; Musil ; Artaud, prié de rester dehors pour la conférence dite du Vieux-colombier. Rimbaud, dont nous ne devrions rien connaître si sa volonté avait été respectée. L’arrachement aux limbes des chants de Maldoror. Ce malheureux Hölderlin.
Les paroles neuves réclament une oreille neuve ; or, il y a comme un hiatus. Ces cris de sentinelles sont comme un roulement de tonnerre annonciateur de la foudre. Le monde n’en prend la mesure qu’au moment où il retrouve la sandale sur le bord du cratère - ’il doit s’en aller à temps, celui par qui l’esprit a parlé’.
Puis, au fond, l’objet de la culture est-il d’élever une populace ou plutôt un individu ? Aristocratique ou démocratique.
Le monde environnant est la réponse à cette question. Art, poésie, etc, ne servent à rien, ne mènent nulle part et sont superflus.
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