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kalachnikov lermontov 13 avril 2015 23:17

Bah, en France, c’est pareil. Mais il y a mr Lepen, le grand méchant, seul à profiter d’une audience nationale dans les medias mainstream pour dire des trucs antidoxa. Du coup, c’est ’les heures sombres’, ’nazi’ et tout le saint frusquin usuel. ET les petits roquets aboient en écho à l’injonction inconsciente conditionnée du maître.

L’interview que personne n’a lu mais commente avec des éléments de langage sussurés :

"Et quelle votre évaluation du conflit déchirant la Syrie ?

La diabolisation d’Assad est tout à fait artificielle. Bachar el-Assad n’était d’ailleurs pas désigné pour être le chef de la Syrie, cela devait être son frère. Je crois que ces pays composites, qui ne connaissent pas le système démocratique, qui n’ont l’expérience que des systèmes autoritaires, trouvent leur équilibre lorsque le pouvoir est issu d’une minorité. Car s’il est issu d’une majorité, il fait régner le totalitarisme. En revanche, s’il est issu d’une minorité comme c’était le cas en Irak où Saddam Hussein était un sunnite dans un pays majoritairement chiite, et comme c’est le cas en Syrie où les partisans de Bachar el-Assad sont alaouites, et donc minoritaires par rapport aux sunnites, on atteint à un certain équilibre. Et avoir voulu le perturber au nom de la démocratie formelle est un véritable crime contre l’esprit. Quel a été le but, quel est encore le but de la diplomatie américaine dans l’aggravation du désordre qui s’est institué au Moyen-Orient ? Je me perds en conjectures.

Quand on dresse en Syrie le bilan de la guerre civile, il ne faut pas oublier qui sont les attaquants et qui sont les attaqués. Le devoir d’un État, quel qu’il soit, est évidemment de se défendre. Le passif est inscrit totalement au compte de M. Bachar el-Assad et du gouvernement légal syrien. Ce qui est une position scandaleuse de la part d’observateurs et laisse à penser que le conflit a été suscité de l’extérieur. Le raccrochage misérable de M. Hollande à la résistance démocratique syrienne est un leurre. Il se moque du monde ou alors il n’a rien compris. Ces gens-là ne sont pas une force. Même les Américains commencent à s’en rendre compte. Il y a clairement deux forces en présence : ce sera soit la victoire de la Syrie sur le djihadisme, soit l’inverse« .

Sur l’Ukraine, j’ai déjà cité hier. La Lybie ?

 »Et quid de la Libye ?

Nous avons été les instruments des États-Unis, en particulier Sarko l’Américain, dans l’installation du désordre. Certes l’ordre de Monsieur Kadhafi, aux yeux de la City ou même de Saint-Germain-des-Prés, pouvait être discutable. Mais alors il ne fallait pas le recevoir avec un tapis rouge comme on l’a fait. C’était un tyran qui était plutôt bienveillant car sur le plan social il procédait à un certain nombre de redistributions de la manne pétrolière qui ne se font plus désormais. Je rappelle que ce sont les bombardiers français qui ont cloué sur place l’offensive des blindés de Kadhafi sur Benghazi considéré pourtant comme le nid central du djihadisme. Ce sont donc les Français, c’est Sarkozy, c’est Juppé évoquant, avec des sanglots dans la voix, des torrents de sang, alors que le maire de Bordeaux n’en a jamais vu que dans des livres d’histoire, qui sont responsables de cette situation. Dans ce pays régnait naguère un ordre autoritaire et probablement assez éloigné de celui dont nous pouvons rêver, nous, en Occident, mais c’était un ordre. Or l’ordre, aussi injuste soit-il, est toujours supérieur au désordre« .

 »Comment jugez-vous la politique américaine en Europe et au Proche-Orient ?

Le problème de l’immigration est compliqué par le fait qu’une grande partie de cette immigration est musulmane et que le monde musulman est largement influencé par des conceptions extrémistes, des interprétations belliqueuses du Coran. Or force est de constater que lorsqu’il s’est agi de l’Europe, les Américains ont pris le camp des musulmans, des Bosniaques et des Kossovars contre les Serbes, chrétiens orthodoxes. Ils poussent par ailleurs à l’entrée dans l’Union européenne de la Turquie, musulmane à 95 %. Il y a une arrière-pensée politique dont je suis bien obligé de constater que les résultats sont hostiles à la survie de l’Europe."

 

 


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