Quand on (sur)vit à peine, qu’on crève la faim et qu’on est terrorisé ou que chaque jour qui passe sans être mutilé ou assassiné est un challenge, on cherche à fuir pour sa sauvegarde. C’est une réaction normale.
Ceux qui moinssent à tout va et condamnent sans appel ces hommes et femmes qui luttent pour avoir le simple droit d’exister, ceux-là n’ont pas du vivre grand chose dans leur vie.
Et aujourd’hui, si je peux écrire ce commentaire, c’est parce que mon cosaque d’arrière grand-père, après avoir combattu de toutes ses forces, a pris la douloureuse décision de fuir sa Russie natale pour sauver sa femme et ses 14 enfants.
Et si j’appuie sur le mot « douloureuse », c’est parce que quitter son pays natal qu’on aime, par force et non par choix, est une tragédie personnelle et une blessure de l’âme.
Mais je doute que certains, par ici, possèdent une âme...