Le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet , l’a redit hier : si, après
de nouveaux essais, cette cuve ne respecte pas les standards exigés par
le gendarme du nucléaire, il faudra la changer. « Une opération très lourde en termes de coût et de délais », prévient-il.
En clair, la question se poserait de poursuivre l’aventure. « Si la
faiblesse de la cuve est avérée, je ne donne pas cher de la survie de
l’EPR », confie un ancien haut responsable de la sûreté nucléaire
française. « Pour la filière EPR, c’est clairement le coup de grâce,
tranche Yannick Rousselet, chargé du dossier au sein de l’association
Greenpeace. Quel client étranger voudra acheter demain un réacteur de ce
type dont la France elle-même n’est pas capable de mener à bien la
construction ? »
Au-delà de l’image désastreuse véhiculée dans le monde de l’atome par ce
chantier cauchemardesque, c’est le modèle même de cette centrale que
certains experts commencent à remettre en cause. « L’EPR n’a pas un
grand avenir car il est déjà relativement démodé dans sa conception et
beaucoup critiquent notamment le choix du gigantisme », confie à nouveau
l’ancien haut responsable de la sûreté nucléaire. « La facture de l’EPR
sera tellement élevée que ce qui devait être une vitrine devient le
contre-exemple total de ce qu’il ne faut pas faire, estime Yannick
Rousselet. Cela pointe un gros problème de savoir-faire dans l’industrie
nucléaire française. »
.
Il n’y a plus que les pathétiques trolls d’AV pour y croire encore...
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