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Elliot Elliot 3 juillet 2015 20:05

Le grexit, de toute manière, interviendra tôt ou tard quel que soit le résultat du référendum.

Imaginons, hypothèse plausible en raison du matraquage auxquels les Grecs sont soumis qui fait croire à des retraités à qui on a déjà sucré 30 % de leur retraite que le pire est encore à venir s’ils s’avisaient de refuser les conditions indignes que Madame Merkel et ses vassaux consentent à leur offrir, imaginons donc que pris de panique, mauvaise conseillère s’il en est, les Grecs acceptent d’abdiquer toute dignité et voient la rédemption dans de nouvelles saignées.

Le oui l’emporte.

Il ne faudra pas beaucoup de temps au peuple ( dont certaines franges auront été abusées par les prêcheurs d’apocalypse ) pour se révolter contre les conditions indignes de vie qui les toucheront.

Ces jacqueries, suivies d’émeutes puis d’une paralysie du pays ébranleront de nouveau le crédit de la Grèce au sein de la zone Euro et la question de son maintien sera de nouveau posée.

Les Grecs auront perdu leur honneur et seront ramené à la case départ.

 Les Grecs disent NON à l’issue du référendum et Madame Merkel qui dirige sans partage l’Eurogroupe ne peut échapper à la logique de sa position figée ; elle trouvera des arguments pour procéder à une exclusion de la Grèce, coupable de privilégier les intérêts de son peuple à ceux des banques ; c’est il est vrai en néo-libéralisme un péché capital....

Ou alors opérer un virage à 360 degrés dont je ne la crois pas capable ni intellectuellement ni politiquement.

Dans tous les cas de figure, l’Euro entamera sa déconstruction plus ou moins rapide et il m’étonnerait fort que ce scénario ne soit pas déjà à l’étude à la BCE. 

Gouverner, c’est prévoir, y compris les voies et moyens d’une porte de sortie d’un système monétaire incapable de s’adapter à des économies au développement disparate.
Et si, au fond, en forçant les Grecs à choisir en la peste et le choléra, entre la précarité dans le déshonneur ou la pénurie dans la dignité, l’Allemagne n’anticipait pas un démantèlement progressif de la zone Euro pour en chasser les moutons noirs.
Car après les Grecs, d’autres boucs émissaires se profilent à l’horizon. 

Le système ne fonctionne pas et la tentation sera grande de mettre ses incohérences sur le dos d’autres partenaires de l’Europe du Sud qui, comme les stéréotypes le rappellent constamment aux citoyens de l’Europe du Nord, sont indolents, inefficaces et indélicats par nature. 


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