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Depositaire 19 août 2015 15:17

Accuser les politiciens qui gouvernent la France depuis un certain nombre d’années de crapulerie et d’incompétence est certes juste, mais il y a trois choses à prendre en considération par rapport à cette situation.

1 - Tout d’abord, la raison d’être de la fonction politicienne, si dans son principe est d’être au service du peuple, depuis sa création, c’est à dire, depuis que nous sommes en république, ça n’a jamais été le cas. Même si la parenthèse De Gaulle qu’il faut relativiser, a permis de redresser partiellement la France, elle n’était au mieux qu’une parenthèse. Il faut se souvenir de cette parole de Chirac qui dans un aveu sincère de cynisme a déclaré : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » ! Il a simplement dit tout haut ce que les autres pensent et ne disent pas. On se souvient du « moi président » et de toutes les promesses du candidat Hollande et le constat qu’aucune de ses promesses n’a été tenue, et ne parlons pas de son prédécesseur dont le bilan calamiteux est tel qu’il devrait raser les murs et qui avec une arrogance incroyable veut se représenter aux prochaines présidentielles. En fait la seule chose qui intéresse ces gens c’est les avantages pécuniaires liés aux fonctions qu’ils veulent occuper. S’ils étaient payés au smic et sans aucune indemnisation après avoir quitté leurs fonctions, ils ne se bousculeraient pas pour se faire élire. et pas de doute que l’Ena fermerait ses portes, faute de candidats.

2 - Actuellement, compte tenu du traité de Lisbonne, que Sarkozy a fait voter par une traitrise innommable par le parlement, la France est liée à l’Europe et aucun gouvernement intégré à cette union européenne ne peut prendre de décision sur sa politique budgétaire et économique de lui-même. Ses lois sont décidées par la commission européenne non élue qui elle-même est subordonnée aux multinationales surtout nord américaines. De sorte qu’il est impossible à un état de prendre des décisions importantes sans en référer à cette commission qui décide du pour ou du contre, mais selon les intérêts des multinationales. De sorte que les parlements sont devenus des chambres d’enregistrement des décisions de la commission. Pour en sortir, il faudrait sortir de l’union européenne et de l’euro. Ce n’est pas qu’en soi l’Europe soit une mauvaise idée, au contraire, mais une Europe des peuples, pas des multinationales et des banques.

 3 - Le problème de fond qui touche le monde entier est ce système prédateur et absurde d’économie de marché. Tant que l’on est dans cette logique invraisemblable dont le fondement en mode pyramidal est essentiellement conçu pour enrichir de manière exponentielle une infime minorité d’individus animés d’une cupidité insatiable plus proche d’une pathologie psychologique grave qu’autre chose, jamais les choses ne pourront s’améliorer. C’est impossible ! C’est le système même qui est vicié dans sa conception et son principe.

Quand on prend le problème des pays pauvres comme en Afrique, il faut se souvenir de la raison même de cet appauvrissement. Reprocher, comme le fait César castique dans son commentaire d’un cynisme incroyable, le problème de l’accroissement incontrôlé de la population de ces pays, est faire preuve d’un aveuglement bien commode pour justifier le pillage de ce continent. En réalité, le plus souvent les gens font beaucoup d’enfants, car ils savent que tous n’arriveront pas à l’âge adulte et pour eux c’est comme une assurance vie. Ces enfants adultes pourvoiront aux besoins de leurs parents trop âgés pour travailler, du moins les enfants qui auront survécus. Dès l’instant où les moyens d’existence s’améliorent considérablement, d’eux-mêmes ils décident de ne plus faire autant d’enfants, de façon à leur assurer un avenir meilleur. Ces faits ont été bien documentés.

Il est clair que s’il n’y avait pas la volonté prédatrice des grandes puissances, plus précisément, de leurs multinationales, beaucoup de choses iraient mieux dans le monde.

La solution, au niveau mondial, comme au niveau national ou local ne peut passer, et on y viendra inéluctablement tellement ce système d’économie de marché s’est avéré destructeur, que par un changement radical de paradigme. Il faut impérativement remettre l’être humain et son épanouissement sur tous le plans, du spirituel au matériel en passant par l’écologique et l’éducatif, au centre des préoccupations, et non pas la recherche frénétique de profits et la satisfaction maladive de la cupidité insatiable d’une infime partie d’individus.

Le problème est que cette oligarchie qui a créé ce système aberrant a perverti toutes les strates de la société et à l’échelle mondiale. De sorte que changer d’une seul coup de paradigme est à peu près impossible. Ce que je crains c’est que cette oligarchie dans sa folie nous entraine dans une catastrophe à l’échelle mondiale. En tout cas, pour l’instant, on y courre à grands pas. Raison de plus pour réfléchir et essayer de mettre en place partout où c’est possible un autre modèle de fonctionnement.


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