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Le bateleur Le bateleur 10 janvier 2007 20:55

Oui pour que la société des vainqueurs (et du désir d’en être) fonctionne, il faut des exclus des peurs

A propos de la question de Marseille

Dans les principales métropoles occidentales l’immobilier flambe. Souvent le prix des appartements a doublé en dix ans. Si le phénomène paraît enrayé aux Etats Unis, où la « bulle immobilière » se dégonfle, ailleurs, il se poursuit, alimenté par le désir des privilégiés de consacrer une partie de leur fortune à l’achat d’une résidence secondaire (ou tertiaire...) à Madrid, Barcelone, Londres ou New-York. La greande ville redevient désirable. Une fois nettoyée, ripolinée, enrichie, sécurisée, valorisée par de nouveaux musées, elle ne peut plus être peuplée par des habitants en manque d’argent et de culture. Et, justement, elle s’en débarrasse...

"Car les habitants, installés dpuis dix, vingt, trente, quarante années, n’ont pas quitté la place en sifflotant guillerets. Ainsi de Mme Garcia et de ses « quatre fois vingt ans », ex-secrétaire à la mairie, là depuis 1953 et contrainte de déménager : « On m’a foutue dehors. On m’a dit : »Il faut que vous partiez. Ça s’est pasé d’une façon inhumaine, sans mettre de gants".

Avec d’autres, plus jeunes, la seule injonction n’a pas suffi. On a reocuru à des méthodes moins avenantes : des faux squatteurs ont envahi des immeubles, détruit les canalisations, pourri la vie des locataires attitrés. Ailleurs des incendies ont éclaté. Ailleurs encore, on a glissé des enveloppes, etc. Et aussitôt l’appartement vidé, des « dévitaliseurs » entrent en action : "On casse les vitres, témoigne l’un d’eux, on casse les tubes, on casse les toilettes, tout ce qui est salle d’eau, pour éviter que les gens ne se relogent dedans.
- Et les logements que vous cassez, ils sont habitables ou bien...
- Oh oui ! C’est des palais dedans et moi je casse des palais, vous comprenez monsieur ! Ça me dégoûte mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? On est payés pour faire ça, 1 212 ? brut. Le smic, quoi."

Marseille compte ainsi trente trois mille appartements vides, soit environ un sur dix, dont 57% sur la longue durée. Ceci dans une agglomération ou 40 000 demandes de logements sociaux demurent en attente.

il s’agit bien
- d’organiser la chèreté
- de ne pas permettre de prendre en compte (organiser la rareté) une part importante du parc existant (dans ces 35% du territoire où de nombreux français aimeraient bien habiter si elles ne se transformaient pas en désert)


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