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gem (---.---.117.250) 10 janvier 2007 17:02

Article intéressant. Mais en l’occurence tout cela relève de l’interprétation fort contestable, et non de la réalité. Tout ce que vous racontez peut, et même DOIT, quand on regarde la chronologie, être retourné comme un gant.

La prospérité de l’argentine a culminé à la fin de la guerre, quand l’argentine vendait à prix d’or (littérallement !) ses denrées alimentaires. Mais le pays était socialement et politiquement malade, et il ne s’est jamais soigné (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Argentine )

Le peso était surévalué ? voilà qui ne veut dire qu’une chose : les argentins étaient trop payés (par rapport aux étrangers), et ça leur permettait d’acheter trop de choses.

fuite des capitaux ? corrolaire direct du précédent : si le peso est trop cher, l’état qui maintient artificiellement les cours subventionne l’achat à l’étranger, donc la fuite des capitaux.

et vous oubliez de dire pourquoi le peso avaient été arrimé au dollar : c’était pour juguler une inflation délirante, elle même due à un système social malade. Certains (notamment au FMI) ont cru que le soin du symptôme pouvait permettre de traiter sa cause, je ne sais pas si ça pouvait marché, mais on doit constater qu’en l’occurence ça n’a pas été le cas : l’Argentine a continuer à vivre à crédit...

La crise argentine, c’est une nation qui vivait au dessus de ses moyens, et chez qui l’huissier frappe pour présenter la facture. Forcément, c’est assez désagréable. Et, « forcément », c’est la faute à l’huissier, et pas du tout à la « pauvre » nation, obligée de vendre sa télé, son 4x4 et son frigo rempli de caviar... Discours gauchiste classique, et vous ne dérogez pas en n’oubliant pas de conspuer les traitres qui ont vendu la vaisselle en argent avant même l’arrivée de l’huissier (pour être juste, parmi les gens qui se sont charger de la vente discrète, forcément discrète, de ces bijoux, une fraction a forcément pris une part ; mais faut pas se tromper de sens de la causalité : le premier escroc, c’est le pousse-au crime de surendetement) ...

La même chose peut-il arriver à la France ?

Le franc est à l’euro ce que le peso était au dollar. Nous vivons clairement à crédit, au dessus de nos moyens, avec un passif qui excède largement l’actif. Toutes les mesures nécessaires nous obligent clairement à nous séparer des confortables mais trop luxueux systèmes que vous chérissez. enfin, on peut douter de la santé politique de notre pays, vu la démagogie ambiante qui pousse les feux vers toujours plus de générosité sociale (le smicard payé comme un cadre et le cadre comme un pdg, le logement pas cher pour tous, l’hopital gratuit, la consommation considérée comme un « moteur » de la croissance alors que c’est seulement un frein — et un frein sacrément puissant ! — , etc.), payée à crédit comme si le repos (celui des 35 heures) était productif !

Alors oui, la même chose peut arriver en France. Mais le pire n’est pas sur. On peut certainement compter sur Sarkosy pour traiter la question, mais aussi sur Royal, puisque tout son discours est finalement Blairisto-Shröderien, dans la filation du Mitterand de 83 plus que de celui de 81 (en fait, son discours se résume à « c’est moi ou la droite, donc vous, peuple de gauche, n’avez pas le choix ») .


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