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Zenon (---.---.137.114) 17 janvier 2007 16:39

Chère Anne,

Pardon pour cette réponse tardive,

Je suis en accord avec vos analyses des concepts (mondialisation, gauche...), éléments mythologiques que chacun charge d’une compréhension différente, ainsi qu’avec votre point de vue sur les mouvements politiques « grégaires », plus que rationnels des groupes humains.

Pour le travail individuel, microcosmique à présent, il est nécessaire, mais est il suffisant ?

Vous parlez de posture pour toute volonté d’appréhension du macrocosme, hors, il existe bien des individus et des groupes chargés de penser et d’agir sur le macrocosme (ONU, OMC, Banque Mondiale, OCDE...) et ils ne « font » pas uniquement dans la posture. La figure d’un auteur, d’un philosophe, d’un politique, non seulement essaie de penser le macrocosme, mais de l’analyser, lui donner un plan, un programme.

Si j’abonde dans votre appel au travail du microcosme, je ne peux m’empécher de vouloir une vision du macrocosme. Les deux grands paradigmes (au sens de Poper, structuration des concepts entre eux et definition d’une vision de la réalité) qu’étaient le socialisme et le libéralisme sont peu ou proue arrivés à leur limite. Le premier pour assurer le minimum décent de liberté politique et de biens materiels, le second pour permettre un avenir à la biosphère, permettre la diversités des cultures et l’existence de communautés politique. Chacun devenant le mini-entrepreneur de son existence, attaché à défendre ses intérêts et ne supportant aucune (ou tres peu) subordination de ses derniers à l’interêt général.

Je n’opposerais pas aussi hermètiquement le monde réel et le monde des idées politiques. La « réalité » est notre prisme personnel et politique pour identifier et juger les phénomènes. Ce prisme est lui-même rattaché au paradigmes en luttes dans la vie (la guerre) intellectuelle des groupes en présence.

C’est pourquoi (je rebondis sur un autre sujet connexe)l’enseignement est un aspect fondamental de tout processus de formation de communauté politique. J’aimerais bien entendre les candidats à la présidentiel nous parler de leurs opinions sur les programmes scolaires, la vision officielle de l’Histoire enseignée. Il est intéressant de comparer la crise de l’Education Nationale et la crise politique de notre pays. Un lien de cause à effet ne vous semble pas possible ?

Lorsqu’une communauté peine à produire un discours d’explication du monde qui permet aux jeunes de comprendre la communauté par les valeurs partagées et hierarchisées, est ce parceque cette communauté de valeurs n’existe plus ? (disparition de l’accord de principe, construit par les mythes sur le macrocosme), et faut il alors reconstruire une vision du macrocosme avant de vouloir reonstruire l’éducation nationale ? (pensez à la source de cette institution, la III République, ses hussards noirs, la « construction » d’une identité nationale)* Ou, est ce l’impossibilité de construction d’un nouveau paradigme national, d’une nouvelle idéologie expliquant le monde pour le groupe, qui condamne désormais à l’impossiblité l’ambition d’une communauté nationale ? Peut-on constuire un paradigme pour une communauté continentale ? voir mondiale ? et reprendre depuis le début ce processus de construction d’une communauté, mais cette fois d’une taille suffisante pout répondre aux défis de notre temps, défi d’ordres mondiaux.

Mon propos devient incompréhensible, je synthétise : N’a t on pas nécessairement besoin d’un accord (construit) sur le macrocosme pour faire agir une communauté politique ?

Si les défis sont de dimensions mondiales, ne doit pas tenter l’émergence d’un macrocosme visant la structuration d’une communauté humaine totale ?

N’était ce pas déjà le projet du marxisme et de l’Internationale, répondant au défi que représentait le capitalisme international émergent ? Est on alors condamnés à vouloir construire un discours-monde totalisant ?

(Je tenterai une synthèse sur une analyse des groupes humains structurant des discours-monde en lutte les uns contre les autre pour definir un programme de société, si bien sur interesse quelqu’un à part moi^^)

Le refus de toute possiblité d’un discours sur le macrocosme n’est il pas le signe de la victoire de l’« impuissance » en nous ? Ou (au ontraire), nous concentrant (tous) uniquement sur le microcosme, engendrerions nous un nouveau processus, qui lui serait possiblement extensible à toute l’espèce humaine ?


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