« Celui qui ignore son passé est condamner à le revivre ».
« …la lâcheté aux moments décisifs de la lutte… » Frantz Fanon.
 
à part ces citations intéressantes , cet article est, au mieux, creux  ;-(
 
Encore un auteur bien-pensant qui veut inciter autrui à sa propre acception de La Vertu !
     
 
’Beaucoup ont pensé avoir repris leur liberté d’expression en s’abstenant massivement lors des élections. Mais trop faire durer cette pratique vise à permettre des dérives qui à terme nuisent à la communauté.’
  Cette assertion péremptoire et magistrale est-elle étayée par autre chose que l’opinion affichée par l’auteur ?
 Bien sûr, personne ne contestera à l’auteur le respect qui est dû à chaque citoyen, et chacun fera l’effort de prendre en compte le témoignage d’une opinion (peut-être même d’une conviction) particulière (parmi environ 60 millions d’autres convictions de français  )
 
 Mais en se penchant un peu sur la forme, notre attention risque de nous laisser entrevoir un loup !
 ’en s’abstenant massivement’  !  : 
 si l’auteur respecte ses concitoyens, (qui ont le droit de ne pas voter, et même le devoir de ne pas le faire si cette décision est inspirée par leurs propres convictions), alors comment s’autorise-t-elle à interpréter leur non expression ?! Comment peut-elle ’savoir’ que cette majorité de ses frères-égaux-en-dignité auraient forcément fait le pari, le calcul d’une abstention massive ?
 Cette expression ne traduit , ou ne trahit, en fait qu’une limitation de l’entendement de celle qui l’emploie : car en fait il est plus que probable que biens des Français, contrairement à l’auteur, soient capables d’accomplir leur devoir (voter ou pas voter, selon leurs convictions et non point selon des calculs) sans se préoccuper de calculs contraire aux principes vertueux du vote ( cf loi du jury, de Condorcet)

 Quant à la phrase :
’Mais trop faire durer cette pratique vise à permettre des dérives qui à terme nuisent à la communauté.’
 c’est un modèle de prétention creuse (vide d’argumentation) et autoritaire : ce qui conduit certainement à l’exact opposé de l’apaisement auquel semble appeler cette bien-pensance suspecte.