La FNSEA est un syndicat patronal, pas un syndicat ouvrier.
Elle a toujours défendu les intérêts des grands propriétaires et encouragé la concentration et le productivisme.
Ce qui se passe en ce moment n’est que le résultat de sa stratégie.
Les autres syndicats d’agriculteurs ont eu leurs moments de gloire, mais ne font manifestement pas le poids.
Ce qui est intéressant dans cette affaire, c’est le rapport entre cette organisation et le capitalisme.
Profondément attachée à la propriété privée du moyen de production qu’est la terre, la FNSEA a toujours pris position pour une économie de marché et défendu le principe de l’offre et de la demande. Or, c’est ce principe-même qui est en train de détruire l’agriculture en France.
Paradoxalement (ou plutôt « évidemment »), la FNSEA se glorifie des profits réalisés quand l’agriculture bénéficiait d’un système de protection par l’état, quand elle était subventionnée et quand les prix étaient contrôlés.
Il n’y a pas d’autre solution pour le redressement de ce secteur qu’une reprise en main de l’activité par l’état et la mise en place d’un système de protection douanière : le contraire de l’union européenne.