Vlad, on retrouve vos thèmes favoris, et même les clichés sémantiques du style « camp du bien » (chaque camp affuble celui d’en face de ce sobriquet).
Sur la politique étrangère, je ne pense pas qu’il faille inclure la première guerre du Golfe en tant que faute, car il y avait eu invasion et annexion d’un pays voisin, l’erreur a été de ne pas mieux garder le contrôle après coup pour éviter les massacres en règlement de compte (notamment contre les Kurdes), ce qui a été fait par la suite. Le problème me semble-t-il démarre avec la nature de la rétorsion au 11/Septembre contre l’Afghanistan, une opération terrestre était -c’était écrit dans l’Histoire- vouée à l’échec. La seconde guerre d’Irak est le summum de la série de fautes ; l’intervention en Libye au lieu de se limiter à une médiation, et la prise de position d’emblée pour les rebelles en Syrie ont été dans la foulée. Mais il y a d’autres raisons que le seul alignement sur le Qatar, qui entre parenthèses a eu une période de « froid » avec l’AS (le Qatar a remplacé la CIA et le Mossad dans les « théorie alternatives »).
Sur la politique intérieure, il me semble là aussi qu’une interprétation a postériori fausse la vision, les gouvernants ont cru que la religion encadrerait la jeunesse et éviterait les dérives délinquantes et protestataires, Faute de clercs locaux, il a été fait appel à des imams extérieurs sans contrôle d’habilitation, on voit qu’il y a eu synergie mafio-radicale.
S’ajoute la politique de la ville, avec concentration de grands ensembles sociaux, et regroupement naturel par affinités (constante sociologique éternelle), provoquant les ghettos que l’on déplore. Les théories de confinement volontaire ou encore de stock électoral relèvent de la fumisterie.
Enfin concernant le législatif, il est vrai qu’on s’est emballé sur des débats « symboliques » finalement secondaires sur la déchéance ou la perpétuité, mais les mesures de prévention devaient être privilégiées -c’est en partie le cas avec l’état d’urgence et la transposition de certains points dans la loi ordinaire (perquisitions de nuit en cas de terrorisme, etc.). Néanmoins, les actes sont à la traine : peu d’armes saisies, car on hésite à des opérations massives dans les zones les plus dissidentes (hors de la loi républicaine) ; peu d’associations et lieux de radicalisation ont été fermées ; peu de recruteurs/prêcheurs de haine ont été expulsés ou assignés en résidence aux antipodes ; le confinement des radicaux dans les prisons n’a pas été généralisé, etc.
Reste la « com » à contretemps sur la haine, au moment où la violence a fait des centaines de victimes en majorité d’origine européennes, c’est désormais une campagne « unis contre le jihadisme » qui doit primer, avec des images choc, comme celles de la prévention routière.
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