J’ai grand peine à croire que seuls des troisièmes ou quatrièmes couteaux étaient disponibles ou volontaires pour se confronter à Jean-Luc Mélenchon et on comprend qu’il développe quelques restrictions mentales à la perspective d’une émission qui risque de s’apparenter à une perte de temps.
Mais enfin le fait est que, pour de bonnes ou mauvaises raisons, la chaîne semble avoir choisi de ne pas lui opposer des contradicteurs politiques de son niveau : il faut donc saluer le courage ou l’inconscience ou l’esprit de sacrifice de ceux qui accepteront de descendre dans l’arène pour se faire laminer.
Mais Mélenchon n’est pas responsable de la crainte qu’il suscite, il est habile débatteur et idéologiquement cohérent.
On peut contester ses idées mais on ne peut lui enlever la constance à les défendre.
L’élasticité des convictions d’Emmanuelle Cosse offre donc un boulevard à Mélenchon et la ministre du logement devra prier tous les saints du paradis et compter sur la méforme ou la retenue de Mélenchon pour éviter le sinistre total.
Quant au représentant du parti républicain, l’écho de ses exploits oratoires n’est pas venu jusqu’à mes oreilles, ce qui ne suffit évidemment pas à le discréditer car après tout il sera peut-être un adversaire coriace qui va se révéler.
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