J’adore la Grèce, cela fait quelques années que j’y vais régulièrement en vacances et le portrait que vous en faites est fidèle.
Effectivement on est loin aujourd’hui du Tsipras ce tribun flamboyant qui soulevait les foules contre l’ogre européiste.
Il est retourné à la niche sans
même un os à ronger car les bols d’air qu’on lui donne périodiquement à respirer ne font que transiter par ses caisses et sont en réalité destinés aux banques qui s’étaient engagées fort
légèrement dans le soutien des dépenses somptuaires ( JO mais aussi effort militaire ) des
gouvernements grecs successifs de droite ou de Gauche ( mettre le
Pasok à gauche relève de la même contradiction dans les termes que
son oxymore hexagonal mais il faut bien se plier à l’usage ).
Chacun sait que la gestion en bon père
de famille s’accommode mal de la cupidité et de la rapacité des
manieurs d’argent que sont les banquiers et que, si le bon père de
famille doit assumer ses mauvais choix, c’est la collectivité ( du moins
ceux qui paient leurs impôts ) qui est soumise à la taille pour pallier
les inconséquences des banques.
Il y a même un hurluberlu fort
agité ( choréique, danse de St Guy ? ) qui se fait un titre de gloire
d’avoir sauvé les banques en ponctionnant le patrimoine commun à
tous les Français, les finances publiques, et qui va bientôt, toute
honte bue, faire acte de candidature aux primaires de la Droite ( qui pourrait à cette occasion décrocher une nouvelle fois le label de Droite la plus bête du monde qui lui va si bien ).
Néanmoins il y a tout de
même une petite différence entre la Grèce et la France : le poids
démographique.
La France ne serait pas obligée de
s’en laisser compter si elle se donnait un exécutif qui ne devrait pas sa
réussite aux puissances d’argent à qui il doit payer son tribut.
Si demain, miracle ! la France reprend la main et le fait savoir urbi et orbi, elle ne sera pas condamnée à baisser pavillon comme Tsipras mais elle amènera au contraire ses partenaires à se poser la question existentielle de la construction européenne.
Sans la France, il n’y a plus d’Europe, c’est aussi simple que ça…
Resteront peut-être quelques pays du nord accrochés à l’Allemagne qui est, elle, en état de misère démographique et dont la rente est grandement alimentée par l’endettement de ses partenaires autant que par sa vigueur commerciale.
L’expérience Tsioras devrait avoir à cet égard un effet pédagogique
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