Salut à toutes et tous
Le gouvernement, très bien relayés médiatiquement (mécanique bien
huilée), est une nouvelle fois à l’offensive contre le mouvement social.
On assiste à une véritable opération de détournement. Plutôt que de
parler de l’importance de la contestation dans la rue, du ras le bol
contre les reculs sociaux, le gouvernement veut sauver la face, alors il
cible les violences des « casseurs ». Pas celles des hooligans-supporters
de football alcoolisés qui se battent
sauvagement avant ou après les matchs (une belle image de la soi-disant
fête du foot par ailleurs). Pas celles bien sûr des forces de l’ordre
qui ont provoqué pour l’essentiel les affrontements en tête de manif.
Le problème pour le pouvoir c’est de s’en prendre aux manifestants et
aux syndicats, c’est de « casser » une mobilisation qui dure depuis trop
longtemps à leurs yeux.
Et il s’agit d’une véritable guerre de
classe alliant la répression brutale et la propagande à longueur de
déclarations, à longueur d’antennes.
Toute la journée on nous a parlé des vitres de cet hôpital des enfants. Un spectacle attristant pas terrible c’est vrai. Mais quelle indécence, quelle hypocrisie de la part des Valls et Cie, des politiciens de droite et d’extrême droite, de la part aussi des médias. Tous ces gens dénoncent la « casse » sans se demander comment cela a pu se passer, sans souligner la tactique manipulatrice des policiers qui ont visiblement fait en sorte que ça pète devant l’hôpital.
Mais quelle malhonnêteté ! Car à quel moment, a t’on entendu ces même gens si préoccupés des dégradations de Necker, se révolter contre les fermetures de maternités ou de services hospitaliers, contre la dégradation du service public de santé, contre le fait que des millions de gens n’arrivent plus à se soigner correctement.
Les réactions de Valls en tête sont scandaleuses. Ils
se servent du moindre prétexte pour justifier l’interdiction des
manifestations. Ils n’ont pas honte, non c’est la haine de classe qui
parle.
Il y en a marre de leur arrogance, de leurs abus de pouvoir, de leur volonté de nous écraser. Il y a un vrai danger pour nous.
Heureusement nous n’avons pas dit notre dernier mot. D’autres actions
et d’autres manifestations se préparent, continuons. Seule notre force
collective peut les faire reculer.
Philippe
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