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CN46400 CN46400 23 juin 2016 22:23

L’article soulève les pbs couramment abordés, sauf que la politique est largement absente. D’abord il convient de noter que l’arrivée de Staline au pouvoir (1927) se fait au dépend de la NEP lancée par Lénine pour intéresser les capitalistes, étranger surtout, au développement économique de l’URSS, tout en glissant un coin dans la classe capitaliste pour, en plus, la diviser. 
 Avec Staline c’est « le socialisme dans un seul pays » qui prend la suite. C’est donc une politique autarcique qui est engagée avec, en arrière plan, l’idée que la victoire, définitive, du socialisme surgira d’une explication militaire contre le capitalisme qui va s’unir contre l’URSS. D’où une politique qui favorise outrancièrement l’industrie lourde (secteur1) au détriment de l’industrie légère (secteur 2) pour préparer, matériellement (T34, Katiouchka etc...), l’armée soviétique au choc à venir.
 Parallèlement une stratégie de défense est choisie, ce sera un remake de Koutouzov 1812. D’ailleurs Staline, qui est communiste, ne peut envisager une attitude agressive sur les états voisins. Cette stratégie commande de mettre les élites de l’armée rouge en réserve, qui n’attaqueront que lorsque les élites agresseuses seront, sinon épuisées, du moins largement fatiguées. Cela suppose que le « tout venant » supportera le premier choc des élites ennemies.
  C’est, très exactement, ce shéma qui s’est déroulé entre le 21 juin et décembre 41. Le reste n’est qu’une série de détails. Le pacte d’août 39 n’est que la réplique au pacte de Munich (1938), La frontière Est de la Pologne est ramenée à la ligne Curzon de 1919 (traité de Versailles). La trahison de Toukatchevski, signalée à Staline par le président tchèque Benes, n’a eu que des effets mineurs.
   En octobre 41, les panzers allemands, comme les chars et camions Renault, qui s’embourbaient dans la raspouticha d’automne à 500 km de Moscou avaient déjà perdu beaucoup de leur superbe. Pie 12 savait, lui, que la résistance russe était acharnée. Alors que l’année précédente, le général De Gaulle avait été condamné à mort pour avoir refusé la capitulation, dans les marécages biélorusse on exécutait les généraux qui se repliait trop vite....
 Hitler, surpris, ne pouvait que constater que son plan était « allégé » d’une étape importante : Moscou ne serait jamais prise ! Mais il ne se doutait pas qu’à Léningrad et à Stalingrad, l’échec serait, aussi, au rendez-vous.


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