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Article révélateur d’une immense naïveté.
- C’est justement parce que les brit ont gardé leur livre sterling qu’ils sont aujourd’hui dans une merde noire et viennent de s’en rendre compte. La livre s’est fortement dépréciée par rapport à l’euro. Or 55% des échanges de UK s’effectuent avec l’UE.
- La réaction de certains groupes financiers (JP Morgan qui prévoit de s’installer en Irlande, HSBC réfléchit à Francfort ou Paris) va affaiblir la City. Or c’est la City qui fait la principale richesse de UK. L’agriculture est inexistante, son industrie ne lui appartient plus.
- Il était prévu d’engager des milliards pour redresser des services publics (Santé, Enseignement, Transports) à la dérive. UK ne pourra plus compter sur l’aide financière de l’UE.
- Et comment financer une Défense totalement dépassée ? Quid des programmes européens Eurofighter ?
- La capitale européenne du pétrole s’appelle Aberdeen. Si, comme c’est prévisible, l’Ecosse quitte UK, elle fera payer très cher les installations UK dans ses nouvelles eux territoriales alors que de son côté, si le rythme de sa transition énergétique se maintient, elle sera autonome en 2020.
- Tu expliques le brexit par le rejet des immigrés, et tu as sans doute raisons. Ces immigrés ne viennent pas d’Irak ou de Syrie, comme l’a fait croire l’extreme-droite, mais d’abord, et très fortement d’Europe. Ils sont à peu près 2 millions contre autant de britanniques en Europe. Il va donc y avoir des négociations très serrées entre UK et UE pour que chacun récupère ses ressortissants. Ça fait 4 millions d’otages...
- Pour l’UE, le départ de UK est, économiquement, une excellente affaire. Nombre d’entreprises non européennes (américaines, japonaises, chinoises) se sont installées en UK pour accéder au marché européen avec des conditions financières intéressantes. L’UK n’étant plus une porte d’entrée, elles iront s’installer directement en UE.
Pour les échanges entre UK et UE et bien ce sera comme avant... avec de nouvelles conditions. Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a estimé aujourd’hui que la perte de l’accès au marché unique européen serait « catastrophique » pour la Grande-Bretagne après le vote en faveur du Brexit. Hammond a jugé que son pays ne pourrait pas être en mesure d’accéder au marché unique tout en revendiquant un contrôle total des flux migratoires en provenance des autres Etats membres de l’Union européenne.
Le donnant donnant a commencé. Il n’y avait que les naïfs nostalgiques de la Grande Bretagne souveraine du 19 eme siècle pour ne pas l’avoir compris.
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