Voilà une bonne remise à niveau... merci.
La guerre, la vraie pas fantasmée, pas père noelisée, c’est aussi celle que ce garçon (parmi tant d’autres) a fait au Tchad...
Le Tchad, il l’a rapporté avec lui.... ce doux et généreux jeune homme fils d’aviateur ("engage-toi mon garçon, c’est un métier d’avenir !)... Un bruit dans une rue déserte au clair de lune le faisait sursauter.
Sur le qui vive il était jour et nuit, en ville comme en campagne comme dans un environnement hostile.
Sa vie d’avant il tenta de reprendre, de fonder une famille, de trouver l’äme soeur. Hélàs, sitôt celle ci approchée, il ne pouvait s’empêcher au fil du temps (parfois hélàs entre steack et fromage sur fond de paysage idyllique et chants de cigales) de briser cette douce quiétude en laissant refluer ses souvenirs les plus sombres...
Sans s’en rendre compte les anecdotes qui se voulaient amusantes (le jour ou un camarade le hissa dans l’hélico avec un peu trop d’énergie et ou très amaigri alors il faillit s’envoler de l’autre coté) débouchèrent sur la description de l’horrible fin à ses côtés de son frère de combat, son ami, dont la tête fut explosée par une grenade...
Cette chair éclatée, ces éclats d’os, ce sang projeté sur son visage, ses vêtements, ses cheveux, la jeune femme comprit entre deux nausées devant son compagnon au regard devenu soudain fixe, lointain, égaré, qu’ils étaient devenus siens, une part indélébile de lui même... que, si elle s’engagait elle, ’il lui faudrait vivre à trois, elle, lui et la guerre qui ne poserait jamais sur un porte manteau ses habits de morts sitôt le pas du futur foyer franchi...
C’est aussi cela la guerre, des survivants mais des vies brisées...