Il m’a semblé qu’il me faillait repasser pour clarifier quelques points sur lesquels, moyennant du moins une mauvaise foi certaine, on pourrait m’avoir parfois mal compris.
- Cet
appel - ainsi que ses annexes établies en commentaires - sont personnels et
n’engagent évidemment personne d’autre. Ce n’est pas parce que j’ai
travaillé avec quelqu’un, surtout dans le cadre d’un parti, qu’il est
mon associé. Cela va sans dire, mais ça va mieux en le disant. Tous les coups sont permis, aujourd’hui (pour rappel, la tyrannie c’est la jungle).
-
L’idée d’un quelconque appel à la violence n’a pas de sens : dès lors
que le coup d’État serait reconnu par une assemblée souverainement
constituée, tout agent de la force publique serait tenu d’obéir sur le
champ à son devoir, et donc de désobéir au despote et contribuer à sa
démission et à son arrestation. Il s’agit donc, tout simplement et en toute légalité : 1. d’appeler
librement la Nation à constituer souverainement un corps
de Salut public, qui établirait la réalité du coup d’État qu’a connu la
France en 1992 ; 2. le cas échéant, de rappeler à l’ordre souverainement les serviteurs publics. Il n’y a évidemment là que de purement
républicain. Quand on voit des réactions pareilles, en particulier, on comprend bien ce que signifie avoir perdu sa constitution depuis longtemps. Invoquer ici l’appel à la violence revient ni plus ni moins
à déféquer sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Merde, quoi.
- Pas la Déclaration des droits de l’homme (homme sujet de l’ONU), bien sûr... mais là encore, ça va beaucoup mieux en le disant . L’erreur est si fréquente (je l’ai même entendue, au moins une fois, de la bouche de F. Asselineau). Il faut dire que c’était peut-être voulu, tiens... Au passage, qu’est-ce que la « nouvelle gauche » au sens de J. Bricmont, sinon les droits de l’homme sans les droits du citoyen (voir aussi le dernier chapitre) ?
- Dans la perspective stratégique proposée, je le répète :
il
est grand temps de rappeler clairement qui est supposé détenir le
Pouvoir, et non
plus seulement de s’épuiser à ressasser à toutes les sauces le fait que
l’on cherche en vain où est le vrai pouvoir. Cela pourra effectivement
paraître révolutionnaire. Pas très étonnant : c’est le paradigme de
1789...
- Le ton parfois glaçant a pu choquer certains. Je le comprends très bien, mais je crois pouvoir dire qu’ils se méprennent. En un mot d’abord, quand ma voisine conçois son idée de ce qu’est un monstre, je n’ai pas à préjuger de ce qu’elle a dans la tête, si on entend par là les détails, les couleurs. Pardon, il faut donc ici se placer dans une sorte de perspective kantienne de la proposition, ce qui consiste à essayer de se placer du point de vue de la volonté générale, ce qui suppose de veiller à ne pas faire de projection arbitraire. Or là où le ton est concerné, est-ce à ma personne de fixer sa couleur ? Ce n’est pas à moi de postuler ici, par exemple, que la majorité de mes concitoyens est contre le rétablissement de la peine de mort - ou plutôt, pour l’abolition de l’abolition de la peine de mort pour tous (toute ressemblance...) - et ce n’est évidemment pas non plus la vocation de ce premier appel à moi de fixer, par exemple, la limite haute de la peine proposée. Il faut ensuite considérer (qu’on l’aime ou pas) le ton pamphlétaire qui soude les parties cet appel aux Français, et se rappeler là encore que je tache de me mettre à la place de tous. Quoi, ils voudraient nous infantiliser sans fin ? Nous l’avons compris. Pas de larmes de crocodile, désarmeurs de peuples tititainisés en masse. Or ce n’est pas parce que j’ai passé ma courte carrière à gauche et que ne communie pas des masses avec l’équipe de France de football que je peux me permettre, dans un texte de cette nature, d’ignorer le sentiment de mes autres concitoyens plus ceci ou plus cela. Ceci d’autant moins à cause de l’importance de la symbolique. Il me navre de me sentir presque forcé de faire de tels aveux, d’autant plus que, comme je viens de le dire, je ne vois pas le rapport avec la question, reste que je ne suis pas, personnellement, pour que l’on ré-applique la peine de mort dans le cas concerné ici (ni dans celui de Louis XVI). Je pense qu’il faudrait trouver un châtiment moins barbare et sanglant : la perpétuité assortie de 100 fessées déculottées appliquées en prime time me suffiraient déjà amplement. Ce n’est pas parce qu’on fait l’histoire qu’on la refait dans le même sens et en bloc. Reste que ce ne sont pas des fessées qui font peur aux prévenus.
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