Mais Monsieur, nous avons le choix ! Personne n’oblige une fille à avorter !
Elle doit souvent faire face à sa famille, à son entourage, mais c’est elle qui, finalement, décide. Et comme vous le rappelez, c’est son corps, c’est son choix.
Je ne comprends pas très bien votre propos.
Aujourd’hui, la femme est libre de prendre un moyen de contraception, même si elle est mineure. Elle est libre de choisir son partenaire. Elle est libre d’enfanter ou pas. Les polémiques sur l’IVG deviennent lourdes et surtout stériles. Elles sont prétexte à des propos acerbes d’un côté ou de l’autre sans tenir compte de l’humain, de son vécu et de ses aspirations.
Je suis d’autant plus libre de vous parler ainsi que ma fille aînée est, en quelques sortes, une « survivante ». Nous avons à peine 17 ans de différence, et elle est grand-mère depuis deux ans. Ni la pilule ni l’IVG n’existaient lorsqu’elle s’est annoncée dans la vie. Mais je suis bien certaine que ni mes parents ni ma famille ne m’auraient obligée à avorter ! C’est à moi que revenait la décision. Nous avons élevé cette enfant, et j’ai repris des études tout en travaillant.
Chaque cas est un cas unique et vous faites fausse route, votre association et vous, en jugeant une chose dont vous ne connaissez pas tous les aspects.
J’ajoute... que l’interruption volontaire de grossesse est une bonne chose pour toutes sortes de cas dramatiques ou même simplement existentiels. Et que je ne jugerai jamais une de mes consoeurs y ayant recours. C’est son choix, c’est sa vie, c’est son chemin.